La toute première antibulle en apesanteur

Dans le cadre de recherche menées par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) sur la microgravité, Benoit Scheid (ULB) et ses collègues de l'ULiège ont réalisé et observé, pour la toute première fois au monde, des antibulles en apesanteur.

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( Photo: ULB )

ENGINEERINGNET.BE - Deux fois par an, l’ESA organise des vols en apesanteur (ou en microgravité), qui sont presque exclusivement dédiés à la recherche.

Ils embarquent dans un avion des scientifiques de toute l’Europe, venus faire des expériences en microgravité.

En avril dernier, un A310 a décollé de Bordeaux, avec à son bord de nombreux chercheurs européens. Ils étaient accompagnés des candidats astronautes de l’ESA qui faisaient leur première expérience de la microgravité, avec Thomas Pesquet aux commandes de l’appareil.

Sur les sept expériences testées, l’ULB était bien représentée, avec trois projets scientifiques, dont celui de l’équipe de Benoit Scheid – Laboratoire de Transferts, Interfaces et Procédés (TIPs Lab) avec ses collègues de l’Université de Liège.

L’objectif des chercheurs était de générer et observer des antibulles thermiques en apesanteur pour la toute première fois au monde.

Une antibulle est une goutte enveloppée par une fine membrane de gaz dans un liquide, ce qui lui confère à la fois les propriétés d’une bulle en termes de surface d’échange gaz-liquide et celles d’une goutte en termes d’incompressibilité.

L’antibulle thermique en microgravité est un objet d’étude unique, permettant de mieux appréhender le phénomène d’évaporation pure, limité uniquement par le transfert de chaleur, et d’ainsi mieux comprendre les mécanismes de stabilité des antibulles, sans l’interférence potentielle de la gravité.

Les utilisations pratiques des antibulles n’en sont pour l’instant qu’à leurs balbutiements.

Les propriétés uniques des antibulles promettent des percées potentielles dans les domaines du traitement des eaux, de l’imagerie par ultrasons et de l’encapsulation de médicaments.

Un défi majeur à relever reste le contrôle de la stabilité de ces objets, ce qui est au centre de l’étude des antibulles thermiques en microgravité.