ENGINEERINGNET.BE - Des trous noirs aux pulsars, les événements les plus violents et explosifs de l’Univers jouent le rôle de véritables accélérateurs de particules.
La détection de l’ensemble de ces rayons se fait indirectement par l’observation d’un phénomène appelé «effet Tcherenkov»: une lumière bleue, fruit du déplacement de particules chargées dans un milieu tel que l’atmosphère et à une vitesse supérieure à celle de la lumière dans ce même milieu.
Il s’agit précisément de la spécialité du télescope High Energy Stereoscopic System (Hess). Le nom du télescope fait référence à Victor Franz Hess (1883-1964), physicien autrichien, prix Nobel de physique en 1936.
Pour remplir sa mission, Hess est composé de cinq détecteurs : quatre miroirs de 12 mètres de diamètre qui entourent un télescope de 28 mètres, couvrant ensemble un carré de 120 mètres de côté.
Le réseau profite des conditions exceptionnelles du plateau de Khomas, en Namibie, une région proche des montagnes du Gamsberg. Depuis ses premiers résultats, en 2004, Hess continue d’alimenter la recherche en astrophysique.
Par exemple, cette année, le télescope a détecté les électrons et positrons cosmiques les plus énergétiques jamais observés, dont l’origine reste encore inconnue malgré la violence des phénomènes capables de les accélérer à ce point à proximité de la Terre.
Hess a également permis de découvrir des sursauts gamma de très haute énergie, ainsi que la présence de rayonnements, tout aussi énergétiques, provenant d’une nova récurrente dans notre galaxie.
Malgré ces succès et bien qu’il soit le seul réseau de télescopes à rayons gamma de l’hémisphère Sud, Hess arrive en fin de vie.
Le Cherenkov Telescope Array Observatory (CTAO), en cours d’installation au Chili et aux Canaries, prendra bientôt la suite.
Ce vaste programme international ne sera pas opérationnel au moment de la fin programmée de Hess, en 2025, si bien qu’une demande d’extension a été réalisée jusqu’en 2028 pour assurer la continuité des observations.