ENGINEERINGNET.BE - Ce projet bénéficie d’une subvention de la Région wallonne dans le cadre du programme Win4Spin-off.
L’ingénieur propose d’intégrer des capteurs (conçus par d’autres) sur des modules électroniques spécifiques qu’il produit lui-même.
À terme, ses boîtiers devraient devenir autonomes et traiter eux-mêmes, sur site, les informations qu’ils captent.
Jérôme Schruyers ne compte pas utiliser des boîtiers munis chacun d’un capteur unique.
Il envisage plutôt d’intégrer sur ses cartes plusieurs capteurs sensibles à différentes molécules. Une possibilité offerte par l’application de différentes couches sensibles sur un capteur.
« L’Université de Mons a une quinzaine d’années d’expérience dans le développement de couches sensibles pour les capteurs de gaz », dit-il. « Une expertise partagée avec le Centre de recherche Materia Nova, où les chercheurs manient très précisément la chimie pour arriver à ces résultats. »
Son projet, baptisé « Scent ID », vise à intégrer une telle matrice de capteurs sur ses cartes électroniques afin de pouvoir détecter des cocktails de molécules.
Ceci dans la perspective d’ensuite entraîner un algorithme à reconnaître différentes empreintes olfactives. On parle de « machine learning » dans le jargon.
Et dans quel but ? « Je veux améliorer les systèmes qui surveillent la qualité de l’air », martèle l’ingénieur. « Que ce soit dans nos maisons, nos bureaux, nos écoles. Cette qualité influence notre vie, notre santé. Je pense, par exemple, aux allergies. »
Les applications potentielles sont également industrielles. Dans le secteur agroalimentaire, par exemple. En surveillant différentes molécules présentes dans l’air de divers procédés de fabrication, on peut obtenir de meilleurs produits.
Avec Scent ID, le jeune entrepreneur entame sa seconde année de R&D. Une fois la technologie validée, il devrait pouvoir compter sur un soutien supplémentaire de la Région wallonne pour développer les aspects commerciaux de son projet.