ENGINEERINGNET.BE - L’étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters par l’équipe de Tahar Amari, directeur de recherche CNRS au CPHT (Centre de physique théorique de l’École polytechnique ) de l’École polytechnique, est un nouvel épisode dans la série scientifique cherchant à comprendre quelles structures magnétiques apportent l’énergie nécessaire aux phénomènes éruptifs du Soleil.
Le Soleil est en effet constitué de plasma soumis à des mouvements de convection. Ces mouvements de fluide électrique à l’intérieur de l’étoile créent des champs magnétiques complexes, dont des « cordes magnétiques » qui s’élèvent bien au-delà de la surface.
Ce nouveau travail contribue à répondre à une des grandes énigmes de notre étoile : comment son atmosphère peut atteindre des températures de plus d’un million de degrés alors que sa surface ne dépasse pas 6000 degrés.
Cette étude confirme ainsi une prédiction formulée en 2015 dans la revue Nature. Ici, en plus des simulations, les observations à haute résolution de la surface du Soleil par le satellite Hinode associées à une méthode dite ‘d’échographie magnétique’, a permis de rendre visibles pour la première fois ces structures, révélant une multitude de cordes de champ magnétique à petite et moyenne échelles.
Les chercheurs avaient, à l’époque, montré le rôle des « cordes » magnétiques et de « cages » magnétiques dans les zones dites actives du Soleil.
Les nouveaux résultats montrent que ces structures sont aussi omniprésentes, à plus petites échelles, au sein du Soleil « calme ».
La prédiction de 2015 se trouve validée en allant encore plus loin. Malgré son nom, le Soleil calme est plein d’activités, qui libèrent des petites quantités d’énergie, comme des spicules, des jets ou des « feux de camps ».
Ces cordes ne contribuent alors pas seulement à ce chauffage localisé : elles génèrent aussi de petites éruptions, certes moins violentes que celles des régions actives, mais qui transportent aussi de l’énergie et participent au chauffage de l’atmosphère solaire.