Le double effet Kiss Cool des feux de forêts boréales sur le climat

Une étude de l’UCLouvain et de l'université de Washington, publiée dans PNAS, démontre que l'augmentation des incendies boréaux pourrait ralentir le réchauffement climatique de 12 % au niveau mondial d’ici à 2060.

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( Photo: yelantsev - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - L’été et ses pics de températures est, depuis quelques années, de plus en plus le théâtre d’incendies ravageurs.

L’augmentation spectaculaire de ces incendies, notamment dans les forêts du Grand Nord, est un symptôme du réchauffement climatique.

Paradoxalement, ces feux contribuent à réduire considérablement le réchauffement climatique.

Concrètement, cette étude UCLouvain montre qu’en tenant compte d’une intensification future des incendies dans les forêts boréales, comme celles du Canada et de Sibérie, suivant les tendances actuelles, le réchauffement climatique pourrait être réduit de 12 % au niveau mondial et de 38 % dans l’Arctique d’ici 2060.

Comment est-ce possible ? Les fumées de ces feux contiennent des aérosols qui éclaircissent les nuages et réfléchissent la lumière du soleil, ce qui refroidit l’atmosphère en été et ralentit la fonte de la banquise arctique.

Cela se produit malgré les effets de réchauffement des incendies eux-mêmes, dus à des facteurs tels que la suie qui tombe sur la glace.

L’augmentation des feux de forêts boréales, jusque-là ignorée dans les modèles climatiques actuels, pourrait ainsi modifier les projections futures.

Mais ce refroidissement ne compense pas les nombreux effets néfastes des incendies, comme les risques pour la santé, la biodiversité et le carbone libéré par les forêts brûlées.