ENGINEERINGNET.BE - L’entreprise allemande CTS a surmonté cet obstacle et produit exclusivement des enceintes climatiqueséquipées de la technologie de refroidissement au CO2. Depuis cet été, elles sont distribuées en Belgique par CTS BeNeLux.
La gamme actualisée repose sur la réglementation européenne relative à la production, à l’importation, à l’exportation et à l’utilisation des gaz F. Celle-ci a été mise à jour et renforcée le 20 février 2024, dix ans après la réglementation initiale sur les gaz fluorés. Afin d’accélérer et d’éliminer progressivement l’utilisation des gaz F, les fabricants de chambres climatiques, entre autres, se sont vus imposer une échéance stricte : au 1er janvier 2025, ils ne peuvent commercialiser que des équipements de refroidissement autonomes utilisant des réfrigérants ayant un GWP inférieur à 150.
Réfrigérant naturel
« En principe, nous pouvons utiliser tous les réfrigérants naturels », déclare Guy Troch, administrateur de CTS BeNeLux, « mais ce n’est malheureusement pas aussi simple. L’ammoniac a par exemple l’inconvénient majeur d’être toxique, tandis que des réfrigérants comme le butane et le propane sont très inflammables. Comme la température dans une chambre climatique peut varier entre -40°C à 180°C, ce n’est pas une bonne combinaison. Dans la pratique, le CO2 est la seule option. »
L’utilisation du CO2 pose cependant plusieurs défis. Il faut notamment une pression de service de 70 bars. « Pas évident pour un tuyau en cuivre », indique Guy Troch en riant. « Il faut d’autres matériaux et une autre technique de refroidissement. Bref, pour passer au CO2, il faut réinventer la technologie, et cela ne se fait pas du jour au lendemain. »
Un système en cascade unique
Dès 2019, CTS a commencé à mener des recherches sur l’utilisation du CO2. Les premières chambres climatiques basées sur la technique de refroidissement au CO2 ont été livrées aux clients il y a quelques mois. « Nous ne produisons désormais que des chambres climatiques au CO2 » ajoute Guy Troch. « Il y a deux modèles: le premier, le plus courant, fonctionne avec un seul compresseur, comprimant le réfrigérant plusieurs fois, et offre une plage de températures allant jusqu’à -42°C. Le second, un système en cascade, offre une capacité de refroidissement supérieure, des pressions de service sûres plus faibles et une plage de température allant jusqu’à -48°C. Un modèle exclusif chez CTS. »
« Le système en cascade offre une valeur ajoutée significative, notamment pour les simulations climatiques dans l’industrie automobile ou les tests de batteries et l’électronique. De plus, toutes nos chambres climatiques sont équipées d’une mesure d’humidité capacitive, facile à entretenir, pour un enregistrement précis sur toute la plage. »
Les chambres climatiques de CTS sont disponibles dans plusieurs versions standard de 25 à 3.000 litres, avec ou sans accès direct, et peuvent être fabriquées et configurées sur mesure.
« Les dimensions spéciales, les traverses spécifiques, les fenêtres, un revêtement intérieur adapté, des réglages supplémentaires pour l’humidité, la pression ou les vibrations … tout ce qui était possible auparavant – tout ce qui était nécessaire pour simuler les conditions extérieures pertinentes – peut être fourni aujourd’hui avec la technologie de refroidissement au CO2. La seule condition est que la chambre climatique soit transportable par camion. »
Photo à droite : Dans cette enceinte climatique de CTS de 280 litres, les températures sont simulées dans des conditions extrêmes.
Tests approfondis
La condition du transport n’est pas fortuite. Toutes les chambres climatiques de CTS sont soumises à des tests approfondis sur le site de production en Allemagne. Guy Troch: « Chez CTS, une chambre climatique n’est livrée que lorsqu’on est sûr à 200% que tout fonctionne correctement. C’est la raison pour laquelle les premières chambres climatiques au CO2 n’ont été commercialisées qu’au cours de l’année 2025 : elles devaient d’abord passer tous les tests. Ce peut parfois être une source de frustrations, tant pour nous que pour les clients, mais finalement, nous y gagnons tous. Nous n’avons pas à craindre de problèmes ultérieurs. »
Prêt à passer à l’échelle supérieure
La phase de tests approfondie renforce la confiance dans la technologie. Pour répondre à la demande croissante, une nouvelle usine a récemment ouvert ses portes en Allemagne. « Au cours des prochaines années, les utilisateurs d'enceintes climatiques devront entreprendre une vaste opération de renouvellement. Le règlement sur les gaz F ne concerne en effet pas que les nouvelles installations mais prévoit l’élimination progressive de l’utilisation des gaz F dans les installations existantes. Si les gaz F régénérés ou recyclés peuvent encore être utilisés aujourd’hui, ce ne sera plus le cas à partir de 2030. D’ici-là, il faudra remplacer de nombreuses installations. Nous nous y préparons. »
Afin d’informer les clients et les utilisateurs, CTS BeNeLux organise cet automne un événement consacré à la technologie de refroidissement au CO2.
« Nous invitons tout le monde à venir découvrir nos nouvelles enceintes climatiques et notre système en cascade unique », dit-on. « Ensemble, nous trouverons la chambre climatique durable et adaptée à chaque situation. »
A propos de CTS BeNeLux
Guy Troch a fondé CTS BeNeLux en 2004. Filiale du fabricant allemand spécialisé dans les chambres d’essais de températures et climatiques CTS Umweltsimulation GmbH, l’entreprise a acquis au cours des vingt dernières années une expertise et une solide réputation dans la simulation climatique pour notamment la recherche, le contrôle qualité et la production. L’entreprise compte aujourd’hui quatorze collaborateurs. CTS BeNeLux assure la distribution et le service après-vente des chambres climatiques CTS mais aussi des déshumidificateurs de Cotes, des enceintes à brouillard salin de Liebisch et des fours de Binder et Caldatrac. CTS BeNeLux crée des installations sur mesure pour ses clients, au sein desquelles tous les paramètres pertinents peuvent être simulés.
