ENGINEERINGNET.BE - C’est un constat inquiétant car l’efficacité énergétique devient cruciale pour la viabilité de notre industrie.
Energik a réuni des représentants de l’enseignement pour identifier les causes et les remèdes. Nous avons rencontré Frank Verelst (Artesis Plantijn
Hogeschool), Tim Vandendriessche et Jurgen Van Ryckeghem (Howest).
L’inconnu est mal-aimé
Tout le monde s’accorde à dire que le gestionnaire d’énergie est en passe de devenir un acteur-clé dans le monde économique actuel. Cela se traduit par une grande appréciation : les diplômés de la filière bénéficient d’excellentes perspectives de carrière et d’une rémunération attractive. Alors pourquoi tant de jeunes ignorent-ils cette formation ?
Bien souvent, c’est dû à l’image floue du gestionnaire d’énergie. Ce dernier doit en effet être à l’aise dans de nombreux domaines : l’électricité, les HVAC, les techniques de processus ou encore la réglementation, les marchés de l’énergie, la finance et la gestion des données. Tout cela rend le métier passionnant mais il n’est pas facile d’expliquer à un jeune de dix-huit ans en quoi il consiste exactement. De nombreux jeunes choisissent alors une orientation comme l’électronique ou l’IT qui leur parle davantage.
À cela s’ajoute le fait que le paysage éducatif flamand est particulièrement fragmenté. Les jeunes en fin de scolarité ont le choix entre des dizaines de filières à différents niveaux. Difficile donc pour une spécialisation comme celle de gestionnaire d’énergie de se démarquer.
Façonner la transition énergétique
Cependant, ce sont les gestionnaires d’énergie qui vont façonner la transition énergétique, d’abord dans les entreprises, mais aussi dans d’autres organisations comme les administrations publiques, les établissements de santé ou la gestion des bâtiments. Leur première mission consiste souvent à sensibiliser. Nombre d’organisations ou d’entreprises ne sont pas conscientes des flux énergétiques de leurs processus ou de leurs bâtiments. La présence d’un gestionnaire d’énergie est alors un catalyseur pour une démarche d’efficience globale, qui examine tous les aspects de l’activité. Cela se traduit invariablement par des économies : aucune entreprise ne s’est jamais plainte d’avoir engagé un gestionnaire d’énergie.
D’autres aspects sont impliqués dans la fonction comme la problématique globale du développement durable. À cet égard, on ne se focalise plus sur la simple consommation d’énergie pure mais on tient aussi compte des matières premières, de la problématique sur les déchets, etc. Le métier de gestionnaire d’énergie est donc idéal pour celles et ceux qui souhaitent participer activement à la transition énergétique et à la réduction de l’empreinte écologique.
Espoir dans l’enseignement secondaire
L’enseignement supérieur espère une amélioration avec la réforme des programmes d’enseignement secondaire. Il est urgent de donner plus de place aux techniques innovantes. L’objectif est double : d’une part, mieux préparer les élèves aux technologies de pointe, mais surtout, les sensibiliser à la transition énergétique. Le paysage énergétique devient de plus en plus complexe. Des experts sont nécessaires pour maintenir le cap. Le gestionnaire d’énergie est la personne la mieux placée pour cela.
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