Une nouvelle technique de stimulation du cerveau non invasive

Des scientifiques de l’EPFL et de l’UCLouvain ont testé une nouvelle technique pour stimuler profondément et sélectivement le cerveau humain sans chirurgie ni implants. Cette technique est basée sur l’interférence temporelle transcrânienne (tTIS).

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( Photo: UCLouvain )

ENGINEERINGNET.BE - C’est une première mondiale: des scientifiques de l’EPFL et de l’UCLouvain ont testé avec succès une nouvelle technique permettant de stimuler profondément le cerveau humain, sans chirurgie ni implants, à des fins thérapeutiques potentielles.

Basées sur la stimulation électrique par interférence temporelle transcrânienne (tTIS), leurs recherches interdisciplinaires - qui intègrent médecine, neurosciences, modélisation et ingénierie - ciblent spécifiquement le striatum humain, une région profonde du cerveau qui constitue un centre de contrôle de plusieurs fonctions cognitives importantes et qui est impliquée dans différentes pathologies neurologiques et psychiatriques.

Concrètement, la tTIS emploie deux paires d’électrodes fixées au cuir chevelu pour diffuser des champs électriques faibles à l’intérieur du cerveau.

L’intérêt de cette méthode réside dans sa sélectivité. Les fréquences de base élevées (2000 Hz par exemple) ne stimulent en effet pas directement l’activité neuronale, laissant le tissu cérébral intermédiaire intact parce que son effet se focalise uniquement sur la région ciblée.

Le potentiel thérapeutique de cette recherche est immense, par exemple pour des maladies telles que les addictions, l’apathie et la dépression, pour lesquelles les mécanismes de récompense jouent un rôle central.

La tTIS est également intéressante du fait de ses effets secondaires minimes. La plupart des sujets de ces études n’ont signalé que de légères sensations cutanées.

Selon les chercheurs, les thérapies non invasives de neuromodulation pourraient à l’avenir être facilement disponibles dans les hôpitaux, permettant à ces derniers de proposer une vaste palette de traitements peu onéreux.

Cette étude est publiée dans Nature Human Behaviour.