Des ingénieurs de la VUB coulent du béton très fin avec une armature textile

Des chercheurs et ingénieurs du groupe de recherche Mechanics of Materials and Constructions (MeMC) de la VUB mènent des expériences approfondies sur le béton armé textile, sous la direction de la professeure Tine Tysmans.

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( Photo: VUB )

ENGINEERINGNET.BE - Il ne s'agit pas de textiles ordinaires dont sont également faits nos vêtements, mais de textiles techniques composés de fibres de carbone, de verre ou de basalte.

L'utilisation de textiles techniques comme armature peut réduire jusqu'à 80 % la quantité de béton nécessaire dans une structure, ce qui représente un gain économique important, mais aussi un avantage environnemental.

Dr Michael El Kadi, chercheur postdoctoral et ingénieur civil du MeMC. «Contrairement au béton traditionnel à armature métallique, le béton armé textile ne souffre pas de corrosion.»

Dans un béton traditionnel avec une armature en acier, une couche de béton d'au moins 30 à 50 millimètres doit être prévue autour du treillis, ce qui permet à l’acier d'être protégé de l'air et de retarder la corrosion. C'est également la raison pour laquelle le béton est toujours coulé si épais.

Dans le cas du béton armé textile, une couche de protection aussi épaisse n'est pas nécessaire. Dans certains cas, une épaisseur de béton de 2 à 3 centimètres est suffisante pour assurer sa solidité. Tout cela signifie que les portées peuvent être réalisées avec à peine un cinquième de la quantité de béton utilisée auparavant.

El Kadi: «En outre, les textiles de renforcement techniques permettent également une flexibilité dans les formes. Il nous permet de couler facilement des voûtes en béton minces et incurvées, qui sont également très robustes. Les possibilités d'utilisation sont pratiquement illimitées.»

Selon les chercheurs, les résultats en termes de portance et de résistance du béton armé textile sont comparables à ceux du béton traditionnel.

Le seul inconvénient pour l'instant reste le prix. Le renforcement textile est relativement coûteux, mais ce prix est en partie compensé par des économies faites sur les ressources.

Enfin, en raison de son faible volume, le béton armé textile se prête également à des travaux de restauration plus fins.

Sur la photo: Prof. Tine Tysmans et dr.ir. Michael El Kadi, chercheur postdoctoral, sur  une de leurs structures expérimentales.