Un nouveau laboratoire d’ingénierie neuromorphique pour l'ULiège

Ce laboratoire rassemble les compétences d’ingénieurs, d’informaticiens et de biologistes oeuvrant au développement de composants électroniques destinés à reproduire les activités d’un cerveau biologique, tout en réduisant leur impact énergétique.

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( Photo: vecstock - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - Les systèmes robotiques modernes sont capables de résoudre des tâches lourdes - souvent bien au-delà des capacités humaines - mais ces machines consomment toutefois beaucoup d'énergie, et elles sont optimisées de manière rigide pour effectuer des tâches spécifiques.

C’est de ce constat qu’est née l’ingénierie neuromorphique, une discipline qui combine les neurosciences, l’informatique, et l'ingénierie, et qui cherche à développer des systèmes informatiques capables d'effectuer des tâches telles que la perception, la cognition et la prise de décision d'une manière proche de celle du cerveau, tout en limitant l’impact énergétique.

Un défi majeur pour les scientifiques qui voient en cette nouvelle discipline une réelle opportunité pour la conception de matériel, le développement d'algorithmes et d’applications dans divers domaines (robotique, IA, neurosciences).

Forte de son expertise dans le domaine de l’IA, l’Université de Liège a décidé de se doter d’un centre de recherches en ingénierie neuro-morphique.

Alliant l’enseignement à la recherche, le labo va permettre d’accueillir des étudiant·es et jeunes scientifiques dont les recherches vont se déployer autour de trois grands axes : le software, le hardware (électronique) et le wetware.

La robotique adaptive va permettre de développer des algorithmes neuro-inspirés pour faire de la manipulation fine et adaptative, comme celle que l’on l’observe sur l’être humain.

Pour ce faire le laboratoire va se doter d’un bras robotique munis d’une main anthropomorphe, avec des capteurs sensoriels permettant d’étudier la préhension et la gestion des mouvements.

Les chercheurs auront également comme tâche d’implémenter une intelligence neuromorphique au niveau de l’électronique.

Enfin le laboratoire disposera d’un wet lab - un laboratoire humide - qui va permettre de tester les interactions entre électronique et tissus biologiques.