ENGINEERINGNET.BE - Même pour les experts au sein de l’organisation, il n’est pas facile de prévoir toutes les conséquences d’une décision. C’est pourquoi l’entreprise a fait appel à l’analyse de données pour prédire les schémas de production en temps réel et améliorer la planification des commandes.
«L’humain reste humain. Il peut nous arriver à tous d’oublier des choses, surtout quand on a beaucoup de travail ou dans les situations de stress. Les machines ne ressentent pas le stress», affirme Peter Wijers, ICT & BI Manager d’Euramax.
L’entreprise produit de l’aluminium et de l’acier prélaqués pour de nombreuses applications comme les véhicules de loisirs, l’architecture, le transport et le style maison des organisations. Avec environ 200 collaborateurs répartis sur trois usines, Euramax sert des clients en Europe, au Moyen-Orient et en Asie.
Pour les produits d’Euramax, les commandes changent régulièrement. Ces changements peuvent être la conséquence de nouvelles commandes ou de modifications apportées au schéma de production parce que, par exemple, les matériaux nécessaires n’ont pas été livrés à temps.
Les collaborateurs des usines doivent tenir compte de toutes sortes de facteurs susceptibles de perturber les processus de production et le planning des commandes. «La planification des commandes dépend entièrement de ce que le client a commandé», déclare Peter Wijers.
Traduire la connaissance en 0 et 1
«Étant donné les nombreux facteurs jouant un rôle, il n’est pas possible de tout faire passer par la machine en séquence rapide. Pour certains matériaux, le traitement doit être plus lent ou plus rapide.
Certains ont besoin d’une couche de laque plus épaisse ou plus fine. Et parfois, certains matériaux doivent même passer deux fois par la machine», explique Peter Wijers.
Les travailleurs d’Euramax possèdent évidemment des années d’expérience et une grande connaissance du métier, mais même un expert ne peut pas prévoir toutes les conséquences d’une décision.
«Si une commande était planifiée pour aujourd’hui, mais se trouve reportée à après-demain, la personne qui s’en occupe est tout simplement incapable d’estimer précisément l’impact sur vingt autres commandes dans la file d’attente.»
La réussite d’Euramax dépend dans une large mesure de sa capacité à recenser tous les facteurs et à prendre des décisions informée. Pour ce faire, l’entreprise compte sur les technologies d’analyse comme SAS Viya et SAS Data Integration.
«Nous avons essayé de programmer toute l’expertise et l’expérience nécessaires. Et de convertir tous les facteurs et toutes les dépendances possibles en 0 et en 1», évoque Peter Wijers. «Notre modèle de calcul a désormais presque autant de connaissances que nos salariés. La grande différence, c’est que le logiciel supervise tout.»
Single point of truth
Toutes les données utiles des commandes en cours sont à présent réunies en un seul endroit, pour l’ensemble de l’organisation. Toutes les quinze minutes, le logiciel extrait des données des différents systèmes, depuis les commandes en cours jusqu’à la préparation du travail, au transport et au plan-ning de production.
La technologie SAS calcule directement si une commande est menacée et les conséquences de cette situation sur les autres commandes. Dès que le système repère un problème, chacun en est informé et le rapport indique la cause du problème en rouge.
«Nos collaborateurs utilisent un écran composé de vingt onglets. Si quelqu’un oublie quelque chose, ou s’il y a un accroc, trois quarts de l’organisation en sont rapidement informés», explique Peter Wijers.
«L’impact d’une modification est immédiatement calculé dans la commande. Cela permet aussi aux travailleurs de réagir sans retard aux modifications et de prendre des décisions informées. Si personne ne reçoit de rapport, c’est que tout fonctionne normalement. Le fait que tous voient le ême écran, et disposent des mêmes informations, assure la transparence des processus.»
Moins de stress, plus de sécurité
Étant donné que le logiciel calcule le temps nécessaire au traitement d’une commande, la technologie peut aussi établir le schéma hebdomadaire. La vue d’ensemble est recalculée toutes les quinze minutes, puisque le planning change constamment.
«Les business rules indiquent quand un élément du processus ne se déroule pas comme prévu. Cela nous montre directement où ça coince», affirme Peter Wijers.
Euramax est désormais en mesure de prédire avec plus de certitude ce que l’entreprise va produire au cours de la semaine à venir, ce qui permet un meilleur contrôle de son planning.
«Nous pouvons voir presque en temps réel combien de temps nous perdons chaque jour. En cas d’augmentation en cours de journée, nous pouvons modifier immédiatement le planning de production de nos autres commandes. Enfin, le système nous dira dans les quinze minutes si nous avons pris la bonne décision.»
Dans une étape suivante, Euramax compte utiliser la technologie d’analyse de SAS pour obtenir des conseils sur les mesures à prendre.
«Notre objectif ultime est de pouvoir planifier automatiquement les nouvelles commandes, avec le logiciel qui analyse tous les facteurs, prédit l’impact et calcule le planning optimal. Les collaborateurs garderont la possibilité de contourner le système et d’indiquer pourquoi ils ont pris cette décision. Et cela ne fera qu’accroître l’intelligence du système», conclut Peter Wijers.
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