ENGINEERINGNET.BE - Birla Carbon a pour ambition de devenir un acteur majeur dans le domaine des systèmes énergétiques émergeants. La reprise de Nanocyl constitue en ce sens une étape importante dans l’optique de cette stratégie.
L’entreprise mise sur le potentiel des multiwall carbon nanotubes (MWCNT's) pour l’électrification du du secteur du transport. Elle ajoute ainsi l’expertise de Nanocyl à son éventail Conductex (additifs conducteurs de noir de carbone et matériaux d’anode).
Plus tôt, en 2020, elle a également conclu un partenariat stratégique avec l'entreprise américaine Chasm (Marietta) afin de faire passer sa technologie NTeC (nanotube enhanced carbon) du laboratoire à la production.
Laurent Kosbach, CEO van Nanocyl: “Nous sommes fiers d'avoir réussi à développer et à commercialiser les MWCNT au cours des 20 dernières années en tant que start-up entrepreneuriale, avec le soutien de nos partenaires et investisseurs actuels. Toutefois, compte tenu de la demande croissante en faveur de nos produits, il était temps pour nous de rejoindre un leader mondial du marché afin de maximiser les synergies et le potentiel de ces matériaux pour de nombreuses applications finales".
Désormais, la société peut s'appuyer sur l'expertise du portefeuille de produits de R&D de Birla Carbon, tels que la famille Conductex d'additifs conducteurs de noir de carbone et de matériaux actifs d'anode, ainsi que sur l'expérience du marché, afin que ses produits atteignent leur plein potentiel de croissance.
CONTEXTE
Nanocyl, est une spin-off des universités de Namur et de Liège (prof B.Nagy en prof Pirard), qui a été créée en 2002. Après quatre ans, en 2006, elle est passée de la recherche et de projets-pilotes à la production industrielle de nanotubes en carbone. Et un an plus tard, elle a inauguré son premier réacteur de plusieurs tonnes, plus précisément d'une capacité annuelle de 60 tonnes.
Les fibres de carbone sont intégrées dans des mélanges-maîtres pour matières synthétiques (Plasticyl). Suivront ensuite rapidement d’autres produits comme le Biocyl (contre la bioaccumulation marine), Aquacyl (dispersions aqueuses), Thermocyl (retardateur de flamme)… La première incursion commerciale dans le domaine des batteries lithium-ion a eu lieu en 2013.
L’entreprise utilise un procédé breveté, basé sur une méthode CCVD (Catalyst Chemical Vapor Deposition), afin de produire des nanotubes en carbone à parois multiples très purs.
