ENGINEERINGNET.BE - À mesure que les sources d’énergie renouvelables comme l’énergie éolienne et solaire augmentent, elles peuvent être utilisées pour produire de l’hydrogène de manière durable.
Cependant, la mise en œuvre d’une telle stratégie à grande échelle nécessite des terres et de l’eau dédiées à cet effet.
Une recherche récente dans Nature Communications dirigée par Lorenzo Rosa de Carnegie et le chercheur Davide Tonelli de l'ULB et l’UCLouvain analyse précisément les défis liés à la satisfaction durable de différents scénarios de demande d'hydrogène, pays par pays.
L'électrolyse est une méthode de production d'hydrogène qui peut être alimenté par des combustibles fossiles comme le charbon ou le gaz naturel, ou par des sources d'énergie renouvelables comme l'énergie éolienne et solaire, qui nécessitent toutes deux de l'espace pour être déployées.
Or, en raison de la pénurie de terres ou d'eau, moins de la moitié de la demande projetée pour 2050 en hydrogène carburant pourrait être à produite et utilisée localement à l’aide de l’énergie éolienne ou solaire.
Certains pays devraient dès lors compter sur l’importation d’hydrogène, sous forme pure ou sous forme de produits dérivés de l’hydrogène, en provenance d’autres pays disposant de plus grandes abondances de terres et de conditions plus favorables.
L’Afrique australe, l’Afrique centrale et orientale, l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique du Sud, le Canada et l’Australie disposent de terres et d’eau disponibles qui pourraient en faire des leaders potentiels dans l’exportation d’hydrogène.
À l’inverse, l’Europe occidentale (dont la Belgique), entre autres, devrait probablement importer de l’hydrogène ou réduire leur production industrielle existante.
Les chercheurs soulignent l’importance d'évaluer au niveau national les ressources que les pays seraient prêts à consacrer à la production d’hydrogène.