ENGINEERINGNET.BE - À des fins de sécurité, la surveillance des réacteurs nucléaires du monde entier est essentielle afin de s’assurer qu’ils respectent les traités internationaux.
Mais malgré l’efficacité des méthodes de surveillance actuelles, celles-ci impliquent souvent des procédures invasives qui peuvent perturber le fonctionnement des réacteurs ou présenter des risques pour la sécurité.
Par ailleurs, la technologie nucléaire évolue en permanence, ce qui entraîne de nouveaux défis pour la surveillance nucléaire.
Une équipe de chercheuses et chercheurs de l’EPFL, l’institut scientifique et technologique de Lausanne, et de l’Institut Paul Scherrer (PSI) a récemment mis au point une technique non invasive et plus efficace qui utilise le bruit gamma pour surveiller les réacteurs.
Dans un article publié dans la revue Scientific Reports, ils montrent que le rayonnement gamma – par opposition aux signaux neutroniques utilisés par les méthodes de surveillance traditionnelles – peut fournir des données précises et à jour sur la criticité et la composition du réacteur sans intrusion physique réelle dans la cuve du réacteur.
L’étude a été menée par Oskari Pakari, scientifique au Laboratoire de physique des réacteurs et de comportement des systèmes de l’EPFL et au Département de la recherche en énergie et sécurité nucléaires de l’Institut PSI.
Cette nouvelle méthode permet une surveillance fiable et non invasive de divers types de réacteurs nucléaires, dont les petits réacteurs modulaires (PRM).
Elle pourrait transformer les protocoles de sûreté nucléaire, faciliter le respect des traités internationaux et être appliquée à d’autres domaines nécessitant une surveillance des rayonnements sans contact direct avec les capteurs. (Auteur: Nik Papageorgiou - Source: EPFL)