ENGINEERINGNET.BE - Pourtant, malgré toute la bonne volonté, l’aventure se révèle chaotique pour nombre d’entreprises. C’est pourquoi je plaide pour le coaching en technologies, une fonction qui doit harmoniser les objectifs et concilier les innovations technologiques avec la réalité opérationnelle.
Dans un contexte de hausse des salaires, de tension sur le marché du travail et d’intensification de la concurrence liée aux nouvelles technologies et à la géopolitique, les entreprises recherchent l’efficacité en dépensant moins. Automatiser est incontournable. Toute entreprise se doit de devenir une entité pleinement autonome, utilisant autant que possible l’IA et l’automatisation afin de pouvoir réagir avec agilité aux changements du marché ou de fonctionnement interne. Mais beaucoup n’y arrivent pas : soit elles sont petites et ignorent les possibilités de l’automatisation, soit elles sont grandes et capables d’investir, mais en même temps trop lourdes pour créer une dynamique.
Combler le fossé
Un obstacle majeur est le fossé séparant les services IT et opérationnel. Ces derniers ignorent souvent quelles applications existent sur le marché, puisqu’ils peuvent très bien s’en passer tant que la technologie fournit une solution à leur problème. En revanche, les experts IT connaissent plus précisément les technologies disponibles, mais il n’est pas rare que différents experts consultés proposent des solutions différentes pour le même problème. Cette absence de consensus est une des raisons de la fragmentation des technologies utilisées en entreprise. Étant rarement diffusées dans toute l’organisation, les technologies sont souvent difficilement modulables, donc peu durables.
Pour combler le fossé entre services IT et opérationnel, beaucoup d’entreprises, si pas la majorité, auraient avantage à utiliser les services d’un coach en technologies dédié, qu’il soit salarié ou indépendant, alliant des compétences analytiques et stratégiques avec une connaissance approfondie du paysage technologique. Il/elle sera capable de cerner rapidement la structure de l’entreprise, ses processus et ses points faibles, pour pouvoir identifier la technologie la mieux adaptée à son ADN et savoir comment l’intégrer dans l’activité quotidienne. L’agilité exige en effet non seulement d’avoir la capacité de réagir rapidement aux changements, mais également une profonde compréhension des opportunités et défis associés aux nouvelles technologies.
Catalyseur
Pour rendre une technologie modulable, il faut savoir où elle peut s’appliquer. La meilleure façon de le faire est de laisser les gens proposer leurs idées. Ce n’est pas le travail d’une seule personne. Un coach en technologies ne tire donc pas toutes les ficelles, mais joue plutôt un rôle de catalyseur. Lorsqu’une opportunité d’automatisation apparaît dans l’entreprise, le coach sait comment impliquer les bonnes personnes dans le projet et instiller un sentiment positif, sans se contenter de faire la démonstration d’une technologie. Il/elle identifie les challenges, les endroits où des gains d’efficacité sont possibles et les pistes technologiques permettant de les réaliser à moindre coût. Il/elle pourra alors proposer des applications spécifiques auxquelles les membres de l’organisation ne pensent pas, simplement parce qu’ils n’en ont pas l’expérience.
Un(e) coach en technologies est un guide dans un paysage en constante évolution, qui ne se limite pas à aider à mettre en œuvre des solutions concrètes, mais qui cultive aussi une culture de l’amélioration et de l’innovation continues dans l’organisation. Le coaching en technologies est donc un élément intégral et indispensable de la stratégie de croissance et de réussite des organisations qui se veulent autonomes, agiles et modulables.