ENGINEERINGNET.BE - Depuis quelques mois, un spectacle époustouflant peut parfois être observé dans le ciel nocturne en France métropolitaine : un ballet d’aurores boréales! En cause ? Le pic d’activité du Soleil.
Ce phénomène n’est pas une surprise, comme l’explique Kader Amsif, responsable thématique Soleil, Héliosphère, Magnétosphères du CNES: «Tous les 11,2 ans, l’activité solaire connait un pic - un maximum d’activité. Ce cycle solaire peut facilement s’observer depuis la Terre: lors des pics, la surface du Soleil est constellée de nombreuses taches sombres en raison du champ magnétique extrêmement élevé au sein de notre étoile».
Actuellement, le Soleil se situe au pic d’activité de son 25e cycle. Ces prochains mois, son activité va commencer à diminuer progressivement jusqu’à atteindre son minimum d’ici environ cinq ans. Puis il basculera dans un nouveau cycle.
Pourquoi le Soleil vit-il différents cycles? Les scientifiques ont bien compris que le moteur principal du cycle solaire est son champ magnétique interne.
Mais alors que le Soleil fonctionne comme un réacteur chaotique, l’extrême régularité de son activité reste inexpliquée. Le Soleil regorge toujours d’énigmes.
Par exemple, il reste difficile d’expliquer pourquoi la vitesse du vent solaire est deux fois plus lente à l’équateur solaire qu’à proximité des pôles.
Enfin, le dernier grand mystère contemporain concerne la couronne solaire, c’est-à-dire son atmosphère. Alors que la température à la surface du Soleil s’élève à environ 6 000°C, elle est beaucoup plus élevée dans sa couronne : elle peut atteindre jusqu’à un million de degrés.
La communauté scientifique s’affaire pour résoudre ces problématiques. Au-delà de la soif de connaissances, comprendre les mystères du Soleil s’avère capital pour les populations.
De fait, si les aurores boréales sont une manifestation poétique de l’activité du Soleil, d’autres impacts sont dangereux pour les activités humaines, comme les tempêtes géomagnétiques.
Dans ce contexte, les satellites sont de précieux outils pour aider les scientifiques à résoudre les mystères du Soleil.
En s’approchant de notre étoile, ils récupèrent de nombreuses données transmises aux équipes à Terre, qui les exploitent ensuite pour mieux comprendre la physique du Soleil.
Lancé en février 2020, le satellite de l’ESA Solar Orbiter étudie par exemple l’origine du vent solaire, les particules solaires et le champ magnétique du Soleil. Le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) contribue à cette mission.