L'UNamur participera à une expérience scientifique à bord de l'ISS

Les trois expériences scientifiques belges sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) en 2026, avec l'astronaute belge R. Liégeois, viennent d'être dévoilées. L’une d’elles est portée par une équipe de l’UNamur.

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( Photo: ESA )

ENGINEERINGNET.BE - Les trois expériences scientifiques ont été sélectionnées par le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo) parmi 29 projets pour leur valeur scientifique, leur faisabilité technique et leur compatibilité budgétaire.

Historiquement, la Belgique a bâti une expertise et une influence notables au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Avec le projet BeBlob, l’UNamur se trouve aujourd’hui au cœur d’une expérience qui sera déployée lors du séjour de l’astronaute belge Raphaël Liegéois à bord de l’ISS en 2026.

Ce projet, mené à l’interface de la biologie et de la physique, vise à étudier Physarum polycephalum, communément appelé « blob ».

Cet organisme unicellulaire atypique, n’appartenant ni aux plantes, ni aux champignons, ni aux animaux, fascine les scientifiques.

De fait, bien que dépourvu de système nerveux, le blob est capable de résoudre des problèmes complexes et d’apprendre de son environnement.

Forts de leur expérience acquise lors de précédentes missions, les équipes de l’UNamur ont mis au point un nouveau « vaisseau » miniaturisé permettant d’emporter différents échantillons de blob.

Sur orbite, l’astronaute réhydratera les échantillons, qui devront alors s’adapter à leur nouvel environnement.

Les objectifs sont doubles : d’une part, évaluer les effets de l’environnement orbital sur le métabolisme du blob ; d’autre part, étudier la réparation de l’ADN dans des échantillons préalablement irradiés sur Terre par des doses massives.

Les scientifiques analyseront la manière dont cet organisme répare son génome en microgravité et détermineront si ce processus est modifié par le vol spatial.

Ces travaux devraient permettre d’identifier des acteurs clés de la protection et de la réparation cellulaire en conditions extrêmes.

Cela pourrait déboucher à terme sur la mise au point de nouvelles molécules capables de protéger les astronautes, de préserver des échantillons biologiques fragiles ou encore de limiter les effets secondaires des radiothérapies en protégeant les cellules saines des patients.