ENGINEERINGNET.BE - Ces réseaux sont par définition mondiaux. L’innovation n’a pas de frontière, la majorité de nos produits sont destinés à l’exportation, nos entreprises sont parties intégrantes de chaines de valeurs qui sont mondiales.
Et l’accélération de la digitalisation a encore facilité nos contacts à travers le monde. Mondialisation oui, mais avec une importance forte des réseaux locaux. Comme l’a démontré Michael Porter considéré comme le père fondateur de la notion de cluster, la localisation reste un élément central de la compétitivité.
Le principe est simple : regrouper géographiquement les acteurs et fonctions clés d’un secteur et les faire travailler ensemble. Cela permet de construire des avantages concurrentiels sur les plans commercial et stratégique mais aussi technologique, financier ou encore en termes de capital humain.
On observe en effet que les clusters augmentent la productivité des entreprises, qu’ils jouent un rôle en orientant les politiques d’innovation régionales et qu’ils stimulent la création mais aussi l’attraction de sociétés internationales.
La proximité géographique engendre des relations plus étroites, un échange rapide des informations mais surtout, elle favorise le développement de relations de confiance et la prise de risque ensemble, ce qui constitue la base de tout partenariat. En résumé, les clusters créent des conditions idéales qu'il est difficile de produire à distance.
La mécanique est connue et cette approche de clusters est développée avec succès à travers le monde. Pensez à la Silicon Valley ou plus près de chez nous au développement des clusters biotechnologiques de Charleroi ou de Zwijnaarde.
C’est pourquoi nous avons décidé avec notre centre de recherche Sirris de renforcer nos liens avec les clusters Industriels belges les plus pertinents pour nos industries digitales et manufacturières. Et l’on en compte de très bons, notamment The Beacon à Anvers, Be Central à Bruxelles, A6K à Charleroi, au Thor Park à Genk, au parc scientifique Industrie 4.0 de Courtrai, à celui d’Arenberg à Leuven ou encore plus récemment à The POD à Louvain-La-Neuve.
Chaque histoire est différente mais l’objectif est toujours le même, contribuer au développement de leurs (sous)-régions en favorisant l’innovation technologique et le business à travers des partenariats. Sur le terrain, on constate cependant qu’il y a encore beaucoup d’entreprises qui ne sont pas connectées avec ces clusters et qu’en outre, les contacts entre les clusters eux-mêmes sont limités.
Nous avons constaté que nous avions un rôle de trait d’union à jouer. Notre présence dans les trois régions, notre connaissance de nos industries manufacturières et digitales et nos réseaux socio-économiques sont de précieux atouts pour les clusters. Nous avons donc décidé de connecter les points entre eux.
A la fois de voir comment nous pouvions contribuer au développement de ces clusters mais aussi y connecter nos 2.200 entreprises membres. Et ce à la fois, au sein des clusters mais aussi entre clusters. Connecting the dots, voilà la mission que nous nous sommes donnée et notre contribution aux enjeux de l’innovation de nos entreprises.