Éclairage québecois sur la transmission du virus Covid-19 par voie aérienne

Des équipes québécoises sont parvenues à isoler des particules infectieuses du virus de la COVID-19 à partir d’échantillons d’air prélevés dans des chambres d’hôpital de patients atteints de la maladie et conservés à l’état congelé pendant plus d’un an.

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( Photo: inkoly - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - Les travaux de recherche ont été menés par l’équipe de Nathalie Grandvaux, chercheuse au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) et professeure à l’Université de Montréal.

L’étude vient ainsi éclairer un champ scientifique peu exploré depuis le début de la pandémie: la transmission du virus par voie aérienne.

«Dans notre étude, nous démontrons au travers d’un modèle expérimental qu’il est possible d’isoler et de cultiver des virus infectieux à partir de prélèvements d’air », explique Nathalie Grandvaux. « Et ce, même s’ils ont été échantillonnés il y a plus d’un an, congelés, puis stockés avant leur mise en culture.»

C’est un tour de force scientifique, puisque les échantillonneurs, des boîtes de collecte placées dans les chambres de personnes atteintes de la COVID-19, doivent permettre au virus de s’acclimater dans cet environnement et le protéger pendant le stockage.

En tout, une trentaine d’échantillons ont ainsi été collectés dans 10 chambres de patients atteints de la COVID-19, puis entreposés sous forme congelée dans une biobanque pendant 14 mois. À partir des échantillons d’aérosols provenant d’une des chambres, l’équipe scientifique a pu mettre en lumière la présence de particules virales capables de se répliquer.

«Nos travaux de recherche doivent renforcer la prise de conscience de la présence de virus infectieux dans l’air. Ils plaident pour l’importance de cibler la transmission par l’air dans les mesures de protection individuelle et collective, notamment par l’amélioration de la qualité de l’air intérieur», indique Nathalie Grandvaux.-