ENGINEERINGNET.BE - Pour le commun des mortels, les innombrables points lumineux visibles dans le ciel nocturne sont tous des étoiles.
En réalité, certains sont des planètes voisines, d’autres des soleils lointains, voire des galaxies situées à des milliards d’années-lumière.
Tout dépend de leur éloignement dans l'espace. C’est pourquoi, en astronomie, déterminer la distance exacte d’un objet céleste est crucial, et aussi l’un des plus grands défis de cette discipline. Les scientifiques disposent désormais à cet effet d’un outil de pointe: la mission Gaia.
Lancée par l’ESA il y a dix ans, ce télescope optique a ouvert une fenêtre inédite sur notre proche univers, en fournissant les données astrométriques de près de deux milliards d’étoiles, soit leur position, distance et mouvement.
Pour le groupe «Standard candles and distances» de l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne), dédié à la mesure de l'expansion de l'Univers, Gaia est un instrument précieux.
Les scientifiques utilisent notamment le calcul de la parallaxe fourni pour chaque étoile par le satellite.
La parallaxe est une méthode de mesure des distances astronomiques, qui repose sur l’angle formé par une « triangulation » entre la position de Gaia dans l’espace, le Soleil et l’étoile à étudier. Le calcul de la parallaxe permet de déterminer la distance d'une étoile.
Dans ce contexte, l’astérosismologie permet de connaître les propriétés physiques d’une étoile en observant ses vibrations et oscillations.
Dans le cadre de cette discipline, les scientifiques mesurent les variations, même infimes, de l'intensité lumineuse d’un astre et les transforment en ondes sonores, donnant lieu à un spectre de fréquence 4.
Ce spectre permet de déterminer la distance de l’étoile et d’obtenir des parallaxes astérosismiques. (Auteur: Sarah Perrin - Source: EPFL)