ENGINEERINGNET.BE - Lancée depuis Xichang, en Chine, et prévue pour une durée de trois ans, cette mission est le fruit d’une collaboration des deux agences spatiales nationales: la China National Space Administration (CNSA) et le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) avec les contributions principales du CEA et du CNRS pour la France.
Les sursauts gamma constituent les phénomènes les plus énergétiques de l’Univers : ils résultent des plus lointaines explosions d'étoiles massives mais également de la fusion d'objets compacts comme les étoiles à neutrons.
D’une durée très fugace, parfois quelques millièmes de secondes, ces éclairs proviennent d’une libération colossale d’énergie, équivalente à celle générée par le Soleil durant toute sa vie.
En d’autres termes, étudier les sursauts gamma contribue à mieux comprendre la formation de notre Univers. La fugacité des sursauts gamma rend leur observation très complexe.
Pour détecter, localiser et étudier avec efficacité tous ces phénomènes, SVOM (Space-based multi-band astronomical Variable Objects Monitor), possède plusieurs instruments, dont: ECLAIRs, un télescope X et gamma à grand champ de vue pour détecter et localiser les sursauts gamma dans la bande des rayons X et des rayons gamma de basse énergie; et MXT, un télescope sensible aux rayons X de basse énergie pour l’observation des sursauts gamma.
Pour compléter les observations faites depuis l’espace, les scientifiques de la mission SVOM disposent d’une panoplie d’instruments d’observation terrestres dédiés au projet, dont l’une des pièces maîtresses est le télescope robotique COLIBRI.
C’est cette synergie étroite entre le sol et l’espace, couplée au caractère multi-longueurs d’ondes des observations, qui constitue la grande prouesse scientifique et technique de la mission SVOM.
La mission, le lancement, le satellite et les opérations de la mission SVOM sont sous responsabilité chinoise.
La conception et la réalisation des instruments et des composantes sol sont partagées entre la Chine et la France.