Étude sur la fréquence des météoroïdes qui frappent Mars

Deux chercheurs de l’Isae-Supaero ont participé à de nouvelles découvertes à partir des données du sismomètre envoyé sur Mars lors de la mission InSight, dont l’un des principaux objectifs était de mesurer les secousses sismologiques de la planète rouge.

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( Photo: Tris1606 - Own work, CC BY-SA 4.0 )

ENGINEERINGNET.BE - Une étude récente dirigée par Ingrid Daubar, chercheuse à Brown University (États-Unis), révèle que la fréquence des roches spatiales qui frappent Mars est plus élevée que ce que l’on estimait auparavant.

Cette étude a détecté deux des impacts les plus importants jamais observés par les scientifiques sur la planète rouge, qui pourraient être deux à dix fois plus élevés que les estimations précédentes, en fonction de la taille des météoroïdes.

L’équipe de recherche compte dans ses rangs deux enseignants-chercheurs de l’Isae-Supaero, l’institut supérieur français de l’aéronautique et de l’espace,  à savoir Raphaël Garcia et Alexander Stott.

Ce team a utilisé le sismomètre embarqué de la mission InSight pour identifier huit nouveaux cratères d’impact de météoroïdes qui n’avaient pas été vus auparavant depuis l’orbite.

Les nouveaux impacts sur Mars ont été repérés grâce à des images avant-après prises par des caméras en orbite autour de la planète.

Ingrid Daubar et l’équipe de recherche ont analysé les signaux sismiques émis par InSight, puis ont comparé ces données sismiques avec des images prises par le Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA.

Ces résultats pourraient modifier la compréhension actuelle de la répartition des cratères à la surface de Mars, mais aussi des autres planètes.

«L’estimation plus importante du flux de météorites impactant Mars nous conduit à considérer à la hausse le risque d’impact d’un astéroïde sur la Terre», commente ainsi Raphaël Garcia.

Les missions vers les astéroïdes menées par la NASA, la JAXA et tout prochainement par l’ESA dans le cadre du programme HERA, fournissent dès lors des informations essentielles pour protéger notre planète, si à l’avenir un astéroïde était découvert sur une trajectoire de collision avec la Terre.