ENGINEERINGNET.BE - L'année 2024 pourrait marquer un tournant historique dans la transition énergétique mondiale selon un rapport de DNV.
De fait, les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie pourraient atteindre leur plus haut niveau cette année, à hauteur de 34,8 milliards de tonnes de CO2 (Gt CO2), contre 34,2 Gt CO2 en 2023, puis baisser en 2025 (certes de seulement 0,4% selon les prévisions de DNV).
Ce pic des émissions est largement attribuable à la chute des coûts de l’énergie solaire et des batteries, qui accélèrent la sortie du charbon et freinent la croissance du pétrole.
Les installations de capacités solaires photovoltaïque dans le monde ont en effet progressé de 80% en 2023 (+ 400 GW au cours de l'année) et vont faire reculer en 2024 la consommation de charbon des centrales électriques.
L’autre fait marquant est l'essor des véhicules électriques en Chine qui a déjà fait passer le pic de la consommation d'essence dans ce pays.
L'empire du Milieu a par ailleurs compté à lui seul pour 58% des nouvelles installations solaires et 63% des ventes de véhicules électriques dans le monde l'an dernier, souligne DNV.
Tous les secteurs bas carbone ne connaissent pas le même élan: dans son rapport, DNV révise notamment à la baisse les perspectives de développement de l'hydrogène, du captage et du stockage de CO2 ainsi que de l'éolien offshore et des petits réacteurs nucléaires modulaires.
D'ici à 2050, DNV estime enfin que le mix énergétique mondial, qui repose actuellement à près de 80% sur les combustibles fossiles, évoluera vers une répartition équitable entre sources fossiles et non fossiles.
Avec le mouvement d'électrification en cours, la consommation d’électricité pourrait doubler d'ici la moitié du XXIe siècle, entraînant une augmentation de seulement 10% de la demande énergétique totale.
Au total, les capacités renouvelables dans le monde pourraient être multipliées par 2,2 d'ici à 2030, soit moins que l'objectif de triplement fixé lors de la COP28 l'an dernier.