ENGINEERINGNET.BE - Depuis l’espace, il n’est pas possible de d’observer la couronne solaire en lumière visible entre 1.25 et 2.5 rayons solaires car la technique n’est pas disponible.
Certes, pendant une éclipse de soleil totale naturelle, cette région est observable depuis la Terre. Mais une éclipse solaire est un événement relativement rare, ne dure que quelques minutes et n’est observable que si la météo le permet.
Les éclipses ne sont aussi visibles que depuis une zone géographique limitée, qui n’est pas toujours facilement accessible.
Dès lors, l’objectif de Proba-3 est bien d’imiter une éclipse totale de Soleil naturelle qui durerait plus que quelques minutes.
C’est possible lorsque le plus petit des deux satellites, vu depuis l’autre, cache exactement le Soleil pendant une période prolongée.
En clair, un des satellites emporte un disque qui occulte le Soleil, comme la Lune le fait vis-à-vis de la Terre pendant une éclipse naturelle. Le deuxième satellite comporte l’instrument ASPIICS, l’Association of Spacecraft for Polarimetric and Imaging Investigation of the Corona of the Sun, qui profite de ces éclipses artificielles pour produire des images de la couronne du Soleil.
Pour cela, les deux satellites doivent voler en formation avec une précision de l’ordre du millimètre. Il s’agit d’un défi technologique énorme. La mission doit durer deux ans.
En Belgique, ASPIICS est le fruit d’une collaboration entre le Centre Spatial de Liège, 15 entreprises et instituts de cinq états membres de l’ESA, OIP Sensor Systems (Oudenaarde) en tant que sous-traitant de CSL et Andrei Zhukov (Observatoire royal de Belgique).
L’exploitation de ASPIICS, un instrument qui observe la couronne solaire est entre les mains de l’Observatoire royal de Belgique (ORB) qui assumera également la coordination des recherches scientifiques.