ENGINEERINGNET.BE - Ce nouveau labo va servir de référence pour la mesure et le contrôle des émissions polluantes « en service » des véhicules.
La création de cette nouvelle infrastructure découle du « Dieselgate » et de l'entrée en vigueur de la réglementation européenne sur la conformité en service des véhicules.
Depuis 2020, l'Union européenne impose en effet aux États membres de tester les émissions des véhicules pour lesquels elle a délivré la réception.
En Wallonie, cette mission est assurée d'une part par l'ISSeP et par la direction de la Réglementation des Véhicules et de la Certification du SPW MI.
Le nouveau laboratoire de l'ISSeP va permettre d'évaluer les émissions polluantes des véhicules thermiques et hybrides, mais aussi d'analyser la consommation énergétique et l'autonomie des véhicules électriques.
Ces essais concernent principalement les véhicules légers de moins de 3,5 t. L'ensemble du processus du test dure environ 2 à 3 semaines et son coût est supporté par les constructeurs automobiles.
Pour des questions de disponibilité, la sélection de véhicules ne se fait pas auprès des particuliers mais via des sociétés de location ou de leasing ou auprès de concessionnaires ou importateurs.
Concrètement, après une vérification technique des véhicules sélectionnés, 2 tests principaux sont effectués : le test WLTP (World harmonized Light vehicles Test Procedure), effectué sur banc à rouleaux dans des conditions ambiantes standardisées ; et le test RDE (Real Driving Emissions), effectué en conditions réelles sur route ouverte en suivant un parcours défini.
Au niveau des gaz d'échappement, les éléments suivants sont mesurés : CO, CO2, NOx, THC, CH4, particules fines (PN23), ainsi que la masse des particules émises par le véhicule au cours du cycle de conduite.
Le budget d'investissement total du projet est de 7,5 millions € financés principalement via le Fonds de la Protection de l'Environnement.
L'ISSeP poursuit en outre l'objectif de rentabiliser l'infrastructure en collaborant avec d'autres acteurs comme des organismes de recherche, des services techniques ou encore des autorités étrangères.