ENGINEERINGNET.BE - Jusqu’ici, on supposait que les microalgues concentraient le CO₂ pour optimiser la photosynthèse, tout en « désactivant » la photorespiration.
Or, une équipe de recherche du CEA, en collaboration avec l’Institut Max-Planck de Potsdam, en Allemagne, et quatre autres laboratoires, a montré que ces deux mécanismes, supposés antagonistes, coopèrent et permettent aux microalgues de survivre quand le CO2 vient à manquer, ou à se raréfier.
Les chercheurs ont identifié une protéine (LCI20) comme un élément central dans cette régulation. Présente dans l’enveloppe du chloroplaste (organite cellulaire jouant un rôle fondamental dans la photosynthèse), cette protéine facilite l’équilibre entre les deux voies métaboliques et permet aux algues d’évacuer les sous-produits toxiques issus de la photorespiration.
Privées de cette protéine, les microalgues sont incapables de s’adapter lors d’une transition brutale vers un environnement à très faible teneur en CO₂.
Les chercheurs ont noté une accumulation toxique de métabolites, ce qui freine la croissance, et souligne ainsi l’importance de LCI20 dans l'équilibre métabolique global.
Ce dialogue entre photosynthèse et photorespiration démontre la capacité des microalgues à s’adapter finement à leur environnement.
* Institut de biosciences et biotechnologies d'Aix- Marseille