ENGINEERINGNET.BE - Le transbordement de conteneurs a bien résisté au premier semestre, augmentant de 3,6 % en tonnage (77 millions de tonnes) et de 3,7 % en EVP (6,91 millions d'EVP) par rapport aux deux premiers trimestres de 2024.
Dans un même temps, la capacité des terminaux a été mise à rude épreuve en raison de la congestion persistante, un phénomène qui se manifeste dans toute l'Europe du Nord-Ouest.
Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette congestion. Les arrivées de porte-conteneurs restent irrégulières en raison de perturbations survenues depuis la crise du Covid, aggravées par les détours par le cap de Bonne-Espérance afin d'éviter la mer Rouge.
La réorganisation des alliances de conteneurs a temporairement conduit à un regroupement des escales et à des volumes élevés.
En outre, la faible fiabilité des horaires de transport complique la planification au niveau des terminaux : les conteneurs restent plus longtemps sur place, tandis que des navires arrivent souvent avec des cargaisons importantes.
En conséquence, les durées moyennes de séjour (dwell times) sont passées à 7-8 jours, par rapport à un niveau normal de 5 jours.
Les terminaux surchargés nécessitent davantage de mouvements de conteneurs, ce qui accroît la pression sur le personnel et les équipements.
Bien que la congestion et les temps d'attente associés pour les navires sur le front de mer soient actuellement relativement limités, la situation du côté terre ferme des terminaux est désastreuse.
C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de prévoir un espace supplémentaire pour la manutention des conteneurs.
Le projet ECA (Extra Containercapaciteit Antwerpen) prévoit donc de renforcer la capacité à Anvers grâce à l'aménagement d'un nouveau quai et à une utilisation plus efficace de l'espace existant dans le port.
Au premier semestre de 2025, le transbordement de vrac liquide a chuté de 17,1%, principalement en raison de la forte baisse des carburants liquides, du naphta et du GNL, due aux tensions géopolitiques, aux sanctions européennes et à la surcapacité du marché.
Le transbordement de produits chimiques a légèrement augmenté (+8,9%) grâce aux biocarburants ; sans ce composant, les volumes sont restés pratiquement stables, ce qui indique une pression continue sur le secteur chimique européen.
Les transbordements de vrac sec ont également fortement diminué (-11%), principalement en raison de la baisse des quantités de charbon et de matériaux de construction.