AstroCardia envoie un coeur miniature dans l'espace pour la recherche sur le vieillissement

Cinq entreprises et centres de recherche belges unissent leurs forces pour le projet AstroCardia. Grâce à ce projet, ils se donnent pour mission d'améliorer la santé cardiaque. Et ils le font dans un endroit très particulier, notamment l'espace.

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( Photo: AstroCardia )

ENGINEERINGNET.BE - Les maladies cardiovasculaires sont l'une des causes les plus fréquentes de décès dans le monde. Le risque de maladie cardiovasculaire augmente avec l'âge.

Cependant, les chercheurs ne savent pas encore très bien pourquoi il en est ainsi. La science manque de modèles réalistes pour dévoiler les processus biologiques sous-jacents.

Cinq partenaires belges (Space Applications Services, SCK CEN, QbD Group, BIO INX et Antleron) mettent à présent leurs connaissances et leur expertise au service du développement d'un modèle d'étude adapté.

L'étude approfondie d'un cœur humain vivant et de tous les processus qui y sont associés est pratiquement impossible. Les chercheurs vont donc bio-imprimer un cœur miniature sur une puce et construire un système cardiovasculaire artificiel autour de celui-ci.

Ce «cœur sur puce» consiste en une puce de quelques millimètres carrés sur laquelle sont imprimées des cellules du muscle cardiaque. «L’encre» est constituée de biomatériaux et de cellules souches qui peuvent se transformer en n'importe quelle cellule du corps.

Les cellules commencent à se diviser et à s'organiser pour former un modèle de cœur humain en développement; c'est ce que l'on appelle un organoïde cardiaque. 

Un système cardiovasculaire artificiel incite ce cœur à s'alimenter en oxygène et en nutriments jusqu'à ce qu'il atteigne sa maturité et commence à battre. Dès lors, les scientifiques peuvent effectuer des tests.

Le test principal sera réalisé en 2025, à bord de la station spatiale internationale. Au cours d'une période de 6 semaines, ils seront surveillés en temps réel. Une fois ces dispositifs revenus sur Terre, des chercheurs de l'entreprise QbD et du centre de recherche nucléaire SCK CEN les analyseront en détail. 

Grâce à cette expérience dans l’espace, les partenaires espèrent étudier si l’exposition du système cardiovasculaire développé à l’environnement spatial peut servir de modèle scientifique pour le vieillissement du cœur.