ENGINEERINGNET.BE - La région autour d’Izegem peut s’enorgueillir d’une longue tradition dans la production de brosses et de chaussures. L’ajout de la brosse à dents au catalogue de produits étant fort naturel, c’est ce qu’a décidé de faire l’entreprise Boucherie, aux mains depuis peu de la quatrième génération.
Lisa Boucherie raconte : « Nos premières machines servaient à produire des brosses de nettoyage pour la maison. En 1978, nous avons commencé à construire des machines pour la fabrication de brosses à dents. Ce fut un grand succès et depuis lors la part des soins dentaires dans notre activité n’a jamais cessé d’augmenter. Aujourd’hui, près de 70% de notre chiffre d’affaires provient de ce groupe de produits. »
Un procédé de fabrication basé sur le touffetage
Le procédé central est comparable à celui du touffetage, largement utilisé dans le secteur textile. Boucherie : « Les brosses à dents se fabriquent avec seulement trois composantes : un manche, des fibres et une agrafe. On prend une touffe de fibres que l’on plie en deux et comprime contre l’agrafe, avant de placer l’ensemble dans la tête du manche en forçant les bords dans l’orifice.
Le procédé est purement mécanique. Puis vient la finition : usinage de motifs, arrondissement des fibres, gravure de date ou de logo … » Boucherie fournit les machines à un large éventail de clients. « Les clients viennent nous voir avec une conception de brosse à dents, et nous leur fournissons une machine dotée des fonctionnalités nécessaires pour en faire un produit. Les questions comme le degré d’automatisation, la vérification visuelle ou les exigences de sécurité varient selon les exigences du client. »
Le PSENradar garantit la sécurité
« Certains clients se contentent d’un CE, mais pour d’autres nous devons prendre en compte des exigences spécifiques et des procédures supplémentaires. Le procédé de production se déroule dans une cabine fermée qui peut être sécurisée avec divers moyens : serrures de porte, tapis de sécurité, système de verrouillage et étiquetage (Lock Out Tag Out), scanners laser optique, etc. Dans le cas présent, le client final recherchait une meilleure solution », explique Boucherie.
Un système infaillible, capable de détecter toute personne présente dans la cabine. « C’est pourquoi, en concertation avec Pilz, nous avons opté pour le système PSENradar. La cabine est équipée de quatre radars qui détectent tout mouvement dans et autour de la machine. Même les ‘zones mortes’ sont efficacement couvertes par les radars. La machine ne peut démarrer que si aucune personne n’est détectée durant 4 secondes. »
Une solution très sûre
Kwinten Cantraine, expert chez Pilz, explique pourquoi le radar est la meilleure solution : « La mise en œuvre du système radar est plus complexe car tous les aspects du procédé doivent être parfaitement analysés. En effet, la réflexion, les zones mortes ou les micromouvements peuvent provoquer des problèmes ou des fausses alarmes.
Le système radar utilise, selon l’application, un maximum de six capteurs radar, mais dans ce cas-ci il suffisait d’en installer quatre par machine. Selon la taille de la zone à surveiller, on définit pour chaque capteur l’espace protégé adapté en tenant compte de sa position, son inclinaison et sa hauteur d’installation. Tout cela est analysé en détail avec le client et différents tests doivent être réalisés. Ainsi, nous sommes sûrs à 100% que toutes les zones sont bien protégées.
Une fois cette procédure achevée, le radar constitue une solution très sûre. » Boucherie conclut : « Grâce au PSENradar, nous pouvons proposer aux clients une option de sécurité supplémentaire, qui protège efficacement les employés. Jusqu’à récemment, nous ne pouvions que rêver d’un niveau de sécurité aussi élevé. »
