Un défi pour révéler les secrets des astéroïdes

En septembre dernier, la mission Osiris-Rex larguait sur Terre les prélèvements réalisés 3 ans plus tôt à la surface de l'astéroïde Bennu. Une trentaine de laboratoires à travers le monde, dont le CNRS, s'attèlent désormais à l'analyse des échantillons.

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( Photo: © NASA )

ENGINEERINGNET.BE - Le défi à relever s'annonçait pour le moins complexe: envoyer une sonde spatiale à la rencontre d’un astéroïde de 500 mètres de diamètre évoluant à 300 millions de kilomètres de notre planète pour l'étudier sous toutes les coutures deux années durant, puis en prélever un échantillon dans le but de le ramener sur Terre afin d’analyser en détail la composition de ce corps céleste.

Sept ans après le lancement d’Osiris-Rex par la NASA, la mission est couronnée de succès, la collecte se révélant bien plus fructueuse que prévu.

«Alors que nous espérions récolter 60 grammes de matériaux, ce sont finalement près de 170 grammes d’un mélange de fines particules et de roches pouvant atteindre trois à quatre centimètres de diamètre que la sonde est parvenue à renvoyer vers la Terre», se réjouit Patrick Michel, directeur de recherche CNRS au laboratoire Joseph-Louis Lagrange à Nice et membre de l’équipe scientifique d’Osiris-Rex.

Une première partie de l’échantillon a pu être récupérée à la périphérie de la capsule protectrice dans les jours ont suivi son retour sur Terre.

Une fois les particules d'astéroïde extraites dans une salle blanche du centre spatial Johnson de la Nasa, à Houston (Texas), huit fractions d’une centaine de milligrammes ont été envoyées, début novembre, à autant de laboratoires basés aux États-Unis, au Japon, en Australie et en Europe, qui les ont répartis auprès de nombreuses autres équipes de recherche pour des analyses spécifiques.

Fort de leurs compétences exceptionnelles spécifiques, plusieurs équipes de recherche du CNRS ont été sélectionnées pour analyser ces échantillons.

Pour prévenir toute contamination, les fragments ont été placés dans un cylindre métallique sous atmosphère d’azote avant d’être expédiés à leurs destinataires respectifs.