ENGINEERINGNET.BE - Ces mini trous noirs, dont la recherche est le but du projet Ommegang, acronyme pour «Observing dark Matter and MEteoroids with Gravimeters ANd GNSS», pourraient expliquer en partie l’énigme de la matière noire dans l’univers.
Des scientifiques de l’Observatoire royal de Belgique (ORB) et de l’ULB sont donc impliqués dans ce projet dans lequel joue l’expertise de l’ORB sur le GNSS et les mesures de la gravité, ainsi que celle de l’ULB sur les modèles de matière noire et les trous noirs primordiaux.
L’existence de la matière noire est une hypothèse qui pourrait expliquer notamment les anomalies dans les mouvements des galaxies.
Pendant plus de 40 ans, la communauté scientifique a cherché en vain cette matière noire, et les hypothèses sur sa structure vont bon train.
Une hypothèse actuellement en vogue voudrait que cette matière noire pourrait être constituée de mini trous noirs primordiaux, extrêmement denses et formés au début de l’univers.
Ces mini trous noirs, bien que très massifs dans l’absolu, sont cependant quasiment indétectables. Détecter ces mini trous noirs présente donc un défi.
Pascale Defraigne, Bruno Bertrand (ORB), Michel Van Camp (anciennement ORB, actuellement à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique) et Sébastien Clesse (ULB) ont participé à une étude pour estimer les limites et possibilités de détection de ces objets.
Dans cette étude, les scientifiques estiment que, aux environs de la Terre, des passages de ces mini trous noirs en deçà de la distance Terre-Lune pourraient perturber les orbites des satellites de positionnement GNSS (acronyme anglais pour Global Navigation Satellite System), comme les satellites GPS et Galileo, et créer des variations du champ de pesanteur de la Terre, détectables par des gravimètres supraconducteurs.
C’est là que le projet de recherche OMMEGANG entre en jeu. OMMEGANG réunit deux domaines d’expertises complémentaires provenant des deux instituts.
L’expertise de l’ULB en matière de cosmologie et physique fondamentale (matière noire, trous noirs primordiaux), d’autre part celle de l’ORB en matière de données GNSS et de gravimétrie.
Ce projet interdisciplinaire est une façon inédite de faire de la science.