ENGINEERINGNET.BE - Une équipe du Laboratoire de diagnostic des écoulements instationnaires (UNFOLD) de la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur de l’EPFL s’est penchée sur le potentiel aérodynamique d’ailes plus souples.
Pour cette étude, les scientifiques se sont inspirés des chauves-souris qui pratiquent le vol stationnaire et possèdent des ailes membranaires souples,
L'équipe a utilisé une plateforme expérimentale dotée d’une membrane fortement déformable fabriquée à partir d’un polymère à base de silicone.
La principale conclusion de ces travaux est que le gain de portance observé ne provient pas d’un vortex de bord d’attaque, mais de l’écoulement qui suit la courbure lisse de l’aile membranaire.
Les scientifiques ont découvert qu’au lieu de créer un tourbillon, l’air s’écoule en effet en douceur sur les ailes courbées, ce qui génère plus de portance et les rend encore plus efficaces que les ailes rigides de même taille.
Les chercheuses et chercheurs ont monté la membrane souple sur un cadre rigide dont les bords tournent autour de leurs axes.
Et pour mieux visualiser l’écoulement autour de l’aile, ils ont immergé leur dispositif dans de l’eau mélangée à des particules traceuses de polystyrène. Ces résultats pourraient être précieux pour les biologistes et les ingénieurs.
En utilisant une structure bio-inspirée simplifiée, il est ainsi possible d’en apprendre davantage sur les volatiles et sur la manière de construire des drones plus efficaces.
Une solution consiste à utiliser les mêmes mouvements d’ailes que les animaux pour construire des versions améliorées de ces objets volants afin qu’ils puissent planer et transporter une charge utile plus efficacement.
Les résultats de l’équipe pourraient également servir à améliorer les technologies énergétiques existantes, telles que les éoliennes. (Auteur: Celia Luterbacher - Source: EPFL)