Produire de l'hydrogène vert à partir d'eau

Un laboratoire commun, composé notamment du CNRS et de Michelin, ont inauguré une collaboration. Pour une durée de quatre ans, les équipes de recherche travailleront au développement d’une technologie de production d’hydrogène durable à partir d’eau.

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( Photo: studioeast - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - À l'heure actuelle, il n'existe pas encore de méthode permettant de produire de l’hydrogène  de façon massive et durable.

Face à ce défi majeur, les équipes de recherche du laboratoire commun Alcal’Hylab s’unissent afin de concevoir une nouvelle génération de matériaux capables d'augmenter la production d'hydrogène vert à partir d'eau, de manière décarbonée et durable, à l'échelle industrielle.

Ce labo réunit Michelin, le CNRS, l'Université Grenoble Alpes (UGA), l'Université Savoie Mont Blanc (USMB) et Grenoble INP - UGA.

Aujourd’hui, la majorité de l’hydrogène produit dans le monde est issu de ressources fossiles telles que du gaz naturel. Bien que ce type d’hydrogène soit le moins coûteux à produire, il est également l'un des moins écologiques.

Si des alternatives moins polluantes existent, il n'existe pas encore de méthode satisfaisante permettant de produire de l’hydrogène de façon durable en quantité industrielle.

Il existe toutefois d’ores-et-déjà plusieurs méthodes de production d’hydrogène vert à partir d’eau. La première est l’électrolyse de l’eau alcaline appelée AWE.

Mais cette technologie ne permet pas d’obtenir de l‘hydrogène ultrapur à une vitesse élevée et est difficile à coupler avec les énergies renouvelables.

Pour surmonter ces limitations, un nouveau type d'électrolyseur de l'eau fonctionnant avec une membrane polymère imperméable aux gaz (hydrogène et oxygène) a vu le jour au cours des dernières décennies : la technologie PEMWE.

Mais ette technologie présente de nouvelles contraintes : l'utilisation de métaux nobles et rares (le platine, l'iridium ou encore le titane) et la génération de polluants éternels liée à la membrane employée, tels que le fluor.

Alcal’Hylab ambitionne donc de développer une technologie d’électrolyse de l’eau combinant « le meilleur des deux mondes ». L’objectif est de parvenir à bénéficier à la fois des avantages de la technologie AWE et PEMWE.

Cette nouvelle technologie, nommée Anion-Exchange Membrane Water Electrolyzer (AEMWE), nécessitera le développement de nanocatalyseurs constitués de métaux abondants sur la croûte terrestre tels que le nickel, ainsi que d'une membrane polymère échangeuse d'anions plus respectueuse de l'environnement.