En recherche de nouvelles applications pour la géothermie

Des scientifiques de l’EPFL ont évalué le potentiel géothermique d’une station de métro et d’un centre de données construit en sous-sol afin d’en améliorer le système de ventilation mécanique. Deux contextes aux enjeux très différents.

Mots clés: #centre de données, #géothermie, #métro, #ventilation

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( Photo: scanrail - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - Le Laboratoire de mécaniques des sols (LMS) de l’EPFL publie deux articles scientifiques qui donnent de nouvelles perspectives à la géothermie.

L’étude la plus récente porte sur la station de métro roumaine. Les scientifiques ont dû tenir compte de la géométrie de la station, située à 25 mètres en sous-sol, mesurer l’impact sur la circulation de l’air du passage du métro, de son accélération et de son freinage, ainsi que du flux des passagères et des passagers.

L’extraction de la chaleur sera assurée par des tubes remplis d’eau et insérés dans les murs de béton armé de la station. Comme dans une installation standard en géothermie, la chaleur sera exploitée en surface par une pompe à chaleur.

L’étude publiée auparavant par le LMS, porte sur la construction d’un centre de données de 300 mètres de long et de 24 mètres de hauteur situé en sous-sol.

Ici, le défi n’est pas le passage dynamique d’un métro, mais le fonctionnement permanent de serveurs qui font grimper la température de l’air, alors que le site doit maintenir des températures acceptables, nécessitant la mise en place d’un système de refroidissement.

Les modèles développés par le LMS tiennent là aussi compte de la géométrie du bâtiment et de l’évacuation possible de la chaleur. L’étude montre que le montant d’une installation de géothermie serait dans ce cas amorti dans les 3 à 7 ans, en revendant la chaleur extraite du sous-sol au prix du marché.

En outre, le système contribue à refroidir l’intérieur du centre de données, ce qui permet de réduire les besoins de ventilation.

Selon leurs estimations, une réduction de 45% des émissions annuelles de CO2 serait ainsi obtenue dans ce cas d’étude, si l'énergie géothermique était utilisée à des fins de chauffage, en remplaçant la même quantité d'énergie provenant de chaudières à gaz. (Auteur: Sandrine Perroud - Source: EPFL)