ENGINEERINGNET.BE - Sirris, le centre collectif de l'industrie technologique belge, a sondé fin 2020 les entreprises technologiques belges sur leur approche de la qualité.
Il ressort de cette enquête qu’elles sont nombreuses à accorder une grande importance à la qualité, mais aussi que d'autres peuvent encore faire de grands progrès. Ainsi, près de la moitié des entreprises interrogées n’exploitent pas le potentiel des essais de qualité supplémentaires.
Au fil des ans, le contrôle qualité est devenu une priorité pour les entreprises technologiques belges. Actuellement, elles s’y prennent surtout au moyen de certificats. Par exemple, sept entreprises sur dix vérifient toujours si leurs matériaux et composants disposent des certificats nécessaires.
Mieux encore: plus de la moitié effectue des essais de qualité supplémentaires. Cela signifie cependant que près de la moitié n’en fait pas (encore) et se fie uniquement aux certificats, voire ignore même cette forme de contrôle qualité.
Les entreprises technologiques concentrent les essais de qualité principalement sur les produits finis, recourant à la fois aux capacités d’essai en interne et en externe. Pas moins de 40% exploitent ces deux pistes.
Les entreprises avancent par exemple que les essais internes favorisent des délais d'exécution plus rapides, le développement des connaissances en interne, un meilleur reporting et une réduction des coûts.
Quant aux essais externes, ils apportent des preuves indépendantes provenant d'un partenaire (accrédité) et peuvent compenser un manque de ressources ou d'expertise en interne.
Les raisons invoquées par les entreprises technologiques belges pour effectuer des essais supplémentaires reposent sur une démarche positive. Il s'agit avant tout d'une preuve supplémentaire de qualité pour les clients. C’est parfois également un argument de plus pour promouvoir la durabilité des produits ou une garantie de fonctionnement optimal.
Il existe également d'autres raisons, plus défensives, comme des plaintes antérieures concernant la qualité et l'atténuation des risques, tels que des demandes de dédommagement ou un déficit d’image.
Les essais de qualité supplémentaires ne séduisent toutefois pas toutes les entreprises technologiques. En effet, ils ralentissent la procédure de mise sur le marché et nécessitent un investissement important; cette préoccupation est également partagée par les entreprises qui font ces essais. La question des coûts associés est moins évidente. Quatre entreprises sur dix qui n'effectuent pas d’essais de qualité pensent que le coût de la main-d'œuvre est le principal facteur.
Hilde Krikor bij Sirris: “Slechts 5% van de ondervraagde Belgische techbedrijven ziet ‘verhoogde omzetcijfers’ als een positief gevolg van bijkomende kwaliteitstesten. Maar de vermelde indirecte winsten tekenen een ander beeld."
Hilde Krikor chez Sirris: «Seulement 5% des entreprises sondées citent l'augmentation du chiffre d'affaires parmi les retombées positives des essais de qualité supplémentaires. Les retombées indirectes citées brossent un tableau très différent.
Le contrôle qualité supplémentaire est un moyen efficace de se positionner comme un acteur de la qualité et d'accroître la satisfaction des clients, tout en évitant des demandes de dédommagement colossales ou un déficit d’image durable. Il est difficile de quantifier cet aspect. La valeur ajoutée potentielle est évidente.»
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