L’expédition scientifique TANGO 2 en Antarctique

Etudier les réponses des écosystèmes de l'océan Austral au changement climatique: tel est l’objectif de la mission scientifique TANGO 2 qui va embarquer des scientifiques de l'ULB, de l'UGent et de l'Université de Liège. Le tout en voilier !

Mots clés: #antarctique, #expédition, #scientifique, #ULiège

Lire plus

research

( Photo: © B. Delille - ULiège )

ENGINEERINGNET.BE - La mission TANGO2, qui fait suite à la mission TANGO 1, a pour but d'observer les réactions des écosystèmes marins de l'Antarctique au changement climatique, en particulier à faible profondeur.

Les changements climatiques s'intensifiant dans les régions polaires, la structure et la fonction des écosystèmes risquent en effet de subir des modifications spectaculaires.

Cette mission embarque des chercheurs de l’ULB, de l’UGent ainsi que trois doctorants de l’Université de Liège : Axelle Brusselman, Martin Dogniez et Anthony Voisin.

Ceux-ci vont procéder à des prélèvements à partir du bateau et en plongée en vue d’étudier les émissions de gaz à effets de serre, la production primaire planctonique et les réseaux alimentaires benthiques.

En étudiant les seuils écologiques à différents niveaux d'organisation, y compris les espèces, les interactions entre espèces, les populations, les processus et les fonctions, et les écosystèmes entiers, en mettant l'accent sur le benthos (organismes vivant en contact étroit avec le fond marin), TANGO vise à identifier non seulement les conditions d'habitabilité, mais aussi les facteurs qui compromettent l'habitabilité, tels que le déséquilibre du cycle du carbone.

L’équipe de chercheurs - emmenée par le Pr Bruno Danis du Laboratoire de Biologie Marine (ULB)- mènera ses travaux en combinant un éventail de techniques: plongée sous-marine, déploiement de drones, submersible télécommandé, imagerie 3D, études trophiques et génétiques, mesures biogéochimiques.

Les chercheurs s’intéresseront également à la mesure simultanée de paramètres relatifs à l'atmosphère, à la colonne d'eau et au fond marin.

Le voyage en voilier durera jusqu’au 9 mars 2024. Un mode de transport idéal pour des missions scientifiques car il a un impact environnemental limité et permettra, grâce à son agilité, d'atteindre des zones peu étudiées.