Le four de fusion reçoit le feu vert de l’Europe

Le four de fusion pour la recherche nucléaire (SMELD) est un projet du SCK CEN et du Centre de Recherches Métallurgiques (CRM Group). Le gouvernement belge investit 13,5 millions d'euros et maintenant l’approbation européenne suit.

Mots clés: #fonderie, #four, #métal, #nucléaire, #radioactif, #recycler, #SCK

Lire plus

Actualités

( Photo: SCK CEN )

ENGINEERINGNET.BE - Avec ce projet, le SCK CEN et le CRM Group visent à recycler davantage de métaux issus du démantèlement.

Ils ciblent le métal démantelé dont le niveau de radioactivité est trop élevé pour être recyclé immédiatement, mais trop faible pour être évacué en tant que déchet radioactif.

SMELD devrait moderniser la technologie utilisée par les grandes fonderies actuelles. Ces fonderies parviennent déjà à réduire considérablement la quantité de déchets radioactifs en capturant la majeure partie des radio-isotopes pendant la fusion et en les séparant du métal. Toutefois, certains radio-isotopes sont difficiles à « capturer » avec les techniques actuelles.

Joeri Neutjens, CEO du CRM Group: “Nous pensons qu'il y a plus à extraire et nous espérons que le nouveau four isolera mieux ces radio-isotopes résiduels. Ce faisant, davantage de métal pourra être recyclé et réutilisé.”

C'est en effet l'ambition, les résultats de la recherche fondamentale et de l'étude de faisabilité préalables seront essentiels dans cette dynamique.

Ces études devraient apporter des réponses à des questions telles que: Comment ces radio-isotopes se comportent-ils avant, pendant et après le processus de fusion? Comment améliorer les techniques industrielles existantes en fonction de nos exigences spécifiques?  ou encore Le four convient-il également aux matériaux provenant d'autres installations nucléaires, dont les cyclotrons?

 Le four fera l'objet d'un processus de développement complet, combinant des simulations thermodynamiques poussées avec des essais de faisabilité et d’optimisation préliminaire à l’échelle laboratoire, d’abord au CRM Group sur matières non radioactives, puis au SCK CEN sur radio-isotopes.

Les deux partenaires du projet passeront ensuite à l'échelle d'un véritable four de traitement de pointe. Ils le livreront en 2026.