ENGINEERINGNET.BE - Géré par la start-up française Lhyfe, ce futur électrolyseur pourrait être implanté sur un terrain de 2,8 hectares à Gonfreville-l’Orcher, près du Havre. Plus précisément à proximité de l'usine d'engrais azotés Yara - l'un des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France, dont la feuille de route de décarbonation intègre justement l’utilisation d’hydrogène vert.
D'une puissance de 100 MW, le futur électrolyseur est censé pouvoir produire quotidiennement jusqu'à 34 tonnes d'hydrogène, à compter de sa mise en service prévue à l'horizon 2028, dont environ 20 tonnes par jour pouvant potentiellement alimenter l'usine de Yara, remplaçant ainsi près de 15% de la consommation de gaz du site.
Cet hydrogène est promis « vert », Lhyfe prévoyant de conclure notamment des contrats de long terme de type PPA pour assurer un approvisionnement d'électricité d'origine renouvelable. Le coût total du projet est estimé entre 200 et 300 millions d'euros.
Ce projet est situé non loin d'un autre projet d'électrolyseur géant bas carbone, porté par Air Liquide et baptisé Normand'Hy.
D'une puissance d'au moins 200 MW, cette autre installation sera installée à l'est du Havre pour décarboner essentiellement la plateforme voisine de raffinage-chimie de TotalEnergies de Gonfreville.
L'investissement prévu dans le projet Normand'Hy est estimé à 400 millions d'euros. Sa mise en service est attendue en 2026.
À l'heure actuelle, Lhyfe est en charge de 3 électrolyseurs à terre en France -respectivement en Vendée, dans le Morbihan et en Haute-Garonne- avec des puissances de l'ordre de 5 MW par site.
