ENGINEERINGNET.BE- C’est précisément le professeur de géologie Max Collinet de la Faculté des sciences et Institut ILEE de l’UNamur qui a obtenu ce financement.
Les roches qui composent la croûte des planètes présentent une grande diversité de compositions chimiques et minéralogiques.
Ces roches proviennent pour la plupart du refroidissement lent de magmas issus de la fusion d’autres roches situées plus en profondeur.
Entre leur source et la surface, les magmas subissent des transformations continues, car des cristaux se forment et se séparent, modifiant progressivement leur composition.
Il est théoriquement possible d’utiliser les roches de surface pour en déduire la composition de l’intérieur des planètes. Cela nécessite cependant une compréhension détaillée des processus magmatiques, qui peuvent être partiellement reproduits en laboratoire.
Le financement obtenu sera utilisé pour acquérir un four capable d’atteindre des températures allant jusqu’à 1600 °C, afin d’étudier les équilibres chimiques entre les magmas et les différents cristaux qui s’y forment.
Le premier objectif de ce projet est de contraindre les processus magmatiques à l’origine de roches vieilles de plus de 3,5 milliards d’années, analysées par le rover Perseverance sur Mars.
Cela devrait permettre d’identifier la nature des roches du manteau en profondeur mais aussi de mieux comprendre comment la croûte martienne, dans son ensemble, s’est formée.
Le second objectif est d’étudier des processus magmatiques encore plus anciens, actifs il y a plus de 4,5 milliards d’années, à une époque où les planètes étaient toujours en cours de formation et n’avaient pas encore atteint leur taille finale.
À cette époque, le système solaire était peuplé de petites planètes miniatures, les planétésimaux, dont la très grande majorité a été incorporée par les planètes, alors en pleine croissance.
Certains fragments de ces planétésimaux ont survécu et forment ce que l’on appelle aujourd’hui les astéroïdes.