ENGINEERINGNET.BE - Govaerts Recycling a lancé son activité en 1995 sans aucune expérience dans le recyclage mais avec l’ambition de faire plus avec moins. Eddy Govaerts dirige l’entreprise avec sa soeur, nous explique : « Travailler dans une gravière vous confronte au fait que vous dépouillez les sols. Il doit sûrement être possible d’être plus durable avec les matières premières, non ? Les plastiques post-consommation, des déchets pour lesquels nous étions payés à l’époque, ont été un point de départ parfait. Grâce à notre expérience en bitume de recouvrement de toiture, nous nous y connaissions en chimie mon père et moi, mais pour le réglage fin d’un procédé d’extrusion, ce fut d’abord une histoire de tâtonnements. Que pouvions-nous réaliser? A quelles exigences les matières premières devaient-elles répondre ? Quelles matrices fallait-il utiliser ? Dès le départ, nous avions placé la barre haut. Même si on travaillait des matières premières secondaires, le produit fini devait être d’une qualité irréprochable. »
315 millions de bouteilles en plastique
En 1997, la production a démarré. Ce fut le début d’une success story. « Aujourd’hui, nos plaques, nos poteaux, nos terrasses, nos clôtures, nos meubles, nos articles de jeux … sont distribués dans le monde entier. » Ces produits de qualité sont contrôlés et certifiés par des organismes renommés, réalisés sur mesure à partir de plastiques recyclés et donc aussi 100% recyclables. « En innovant avec des nouveaux produits et des processus de production, nous voulons continuer à jouer un rôle de pionnier dans l’économie circulaire », résume Govaerts. L’entreprise possède sept machines et deux autres sont prévues à court terme pour absorber la croissance. L’année dernière, plus de 315 millions de bouteilles en plastique sont passées par les machines de Govaerts qui sont entièrement construites en interne. « Nous voulons maîtriser le processus de production. Pour atteindre la meilleure qualité possible, il faut pouvoir contrôler les machines et savoir précisément ce qu’il se passe à l’intérieur », poursuit Govaerts.
Fiabilité de la technologie et des collaborateurs
Le processus de production, du broyage ou des granulats au produit fini, a lieu chez Govaerts Recycling en une seule passe. Le matériau subit donc un cycle de chauffage et de refroidissement en moins, ce qui améliore la qualité et économise de l’énergie. Un fonctionnement fiable et 24/7 est une exigence. A cet égard, l’entreprise fait confiance à la technologie de Beckhoff depuis de nombreuses années. « Pour quelle raison ? Parce que c’est une technologie de pointe qui contribue à rendre nos machines évolutives. Mais aussi parce que Beckhoff déploie des collaborateurs expérimentés au bon endroit. Notre contact Philippe Hénin sait précisément ce que nous faisons. Il est à l’écoute de nos besoins. Pour nous, la construction de machines est un processus d’optimisation permanent. Il peut donc agir de manière proactive et nous proposer des solutions. La technologie est finalement une histoire d’individus car plus elle est complexe, plus il faut du support, et c’est là que Beckhoff se distingue. »
Les bornes augmentent la fiabilité
Les bornes EL9227 sont un bel exemple d’ajout récent dans les machines de Govaerts Recycling. « Le pas vers Industrie 4.0 est important et nous permet d’améliorer nos machines », explique Wouter Thieren, qui s’y consacre depuis quatre ans. « Plus nous collectons des données, mieux nous pouvons réaliser des analyses pour prévenir les problèmes et améliorer la qualité. Les bornes EL9227 cadrent parfaitement avec cette idée. Nous travaillons avec une distribution décentralisée de circuits 24 V DC. En ajoutant deux bornes à chaque ilot E/S, les applications bénéficient d’une protection électronique contre les surintensités. De plus, les bornes nous fournissent de l’information sur ce qu’il se passe. Nous réglons précisément la quantité de courant nécessaire à chaque module de couplage électronique, alimentation d’entrée et alimentation de sortie. Lorsqu’une erreur se produit, nous savons où et nous pouvons enclencher ou déclencher les bornes à distance ou via la HMI. »
Des options de diagnostic étendues, une intégration aisée
Thieren: « Nous avons tout de suite voulu la version étendue pour les options de diagnostic car les bornes EL9227 nous permettent de réaliser une surveillance conditionnelle de l’ensemble du circuit 24 V DC. Dès qu’un changement se produit dans la consommation d’énergie, nous pouvons en rechercher la cause de manière ciblée. C’est un pas de plus vers la maintenance prédictive. » D’après Thieren, la force des bornes réside dans la combinaison entre le logiciel et le support. « Beckhoff possède le bon hardware mais aussi le logiciel pour extraire les données du hardware. Certes, il faut de la mécanique pour réaliser les mouvements, mais en travaillant le plus possible avec le logiciel, nous obtenons une plus grande liberté en tant que constructeur de machines. De plus, Beckhoff facilite l’installation car tout est pratiquement automatique. Nous en avons aussi installé dans les HMI des machines. La visualisation est importante et permet aux opérateurs d’avoir une vue sur l’erreur sans devoir ouvrir l’armoire de commande pour la détecter. »
Prévenir les problèmes
Les bornes EL9227 ont été implémentées pour la première fois il y a deux ans. Aujourd’hui, on les retrouve sur deux machines et deux autres machines en construction en seront équipées. « Il y a tant d’électronique dans les machines qu’une bonne protection s’impose. Les fusibles thermiques ne suffisent plus. Les bornes EL9227 nous donnent un signal dès que la lumière clignotante passe à l’orange, quand les premiers signes d’avertissement apparaissent. Ce diagnostic pointu nous a déjà permis d’éviter des problèmes. Nos circuits 24 V DC sont parfaitement sécurisés et protégés. Depuis l’année dernière, une réglementation stipule que les circuits 24 V DC doivent être certifiés. Avec les bornes EL9227, nous sommes parfaitement conformes aux exigences de la norme DIN EN 60204-IEC, et nous disposons d’une solution intelligente grâce aux options de diagnostic, qui peut être réinitialisée électroniquement. Voilà pourquoi les machines que nous construisons sont évolutives », conclut Govaerts.