Recherche scientifique sur notre vision du monde en 3D

Une équipe de recherche de l'Université de Montréal a découvert un mécanisme important de la croissance des cellules nerveuses qui permet à l'humain de voir le monde en trois dimensions.

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( Photo: nexusplexus - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - C’est donc une équipe de l'unité de recherche en neurobiologie cellulaire de l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) qui a découvert un mécanisme clé de la croissance des cellules nerveuses essentielles à la médiation de la vision binoculaire, qui nous permet de voir le monde en 3D.

Pour voir le monde en 3D, nos yeux regardent un objet à partir de deux composants de la rétine. Le chevauchement de ces deux champs de vision nous permet de déterminer la profondeur, la distance et la vitesse d'un objet et de prendre des décisions rapides. La bonne croissance des nerfs entre l'œil et le cerveau est cruciale pour ce processus.

Lorsque ces cellules nerveuses, appelées «cellules ganglionnaires de la rétine», envoient des projections au cerveau par le nerf optique, celles-ci restent du même côté ou passent dans l'autre moitié du cerveau.

C'est l'équilibre de ces projections qui nous permet de voir le monde en trois dimensions, mais la manière dont ce processus est contrôlé reste mal comprise. Les travaux du groupe de l'IRCM constituent dès lors une avancée importante dans la résolution de ce mystère.

Cette étude a mis au jour un gène nommé «Pou3f1» qui agit comme un régulateur majeur contrôlant l'expression de dizaines d'autres gènes qui, ensemble, donnent les instructions complètes permettant aux cellules ganglionnaires de la rétine d'envoyer des projections qui traversent l'hémisphère opposé du cerveau.

Ce travail a aussi permis de désigner le gène Pou3f1 comme un régulateur critique des processus sous-jacents à la vision binoculaire chez les mammifères et comme un candidat potentiel pour la régénération et la réparation du système visuel.

Cette étude va également permettre d’apporter des données essentielles destinées à mettre au point des approches régénératives pour diverses maladies neurodégénératives.