La précision et la vitesse de la servotechnologie font la différence

Plier le linge. Une tâche ménagère souvent négligée. Imaginez les montagnes à traiter dans les blanchisseries industrielles. Tout ingénieur qui se respecte penserait à l’automatisation.

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( Photo: Beckhoff )

ENGINEERINGNET.BE - Mais la tâche est plus ardue qu’il n’y paraît. Et puis Texprofin est arrivé. En combinant une plieuse et un robot entraîné par la technologie de Beckhoff, l’entreprise avance la dernière pièce du puzzle d’une automatisation complète dans les blanchisseries industrielles.

Texprofin est le fruit de l’imagination du CEO Yves Dabrowiecki, de l’Operations Director Dave Wollants et du Sales & Marketing director Christian  
Daly Cousino. Trois managers ayant suivi une trajectoire différente dans le monde des blanchisseries industrielles et qui mettent leurs connaissances et expériences en commun.

Wollants: «Trouver suffisamment de personnel pour traiter les volumes qui transitent chaque jour est le grand défi de ces entreprises. Voilà pourquoi elles ont résolument opté pour l’automatisation il y a quelques années. Mais jusqu’à présent, elles se sont cassé les dents sur une étape qui les empêchent d’avoir une ligne entièrement automatisée: le pliage.»

Une plieuse fondée sur la servotechnologie 
En développant une plieuse automatisée, Texprofin ajoute le dernier maillon manquant de la chaîne. Alors que les plieuses traditionnelles et leur lame à entraînement pneumatique se heurtent trop souvent à leurs limites, la plieuse automatisée de Texprofin obtient des meilleurs résultats dans tous les domaines pour réaliser un pliage longitudinal et transversal. La flexibilité (toujours le bon pli, quel que soit la matière), la vitesse (jusqu’à deux fois plus rapide) et l’économie d’énergie.

Mais Dabrowiecki et Wollants restent modestes sur leur réussite. «La servotechnologie est la clé de ce succès. En introduisant des servomoteurs, on obtient le contrôle nécessaire pour réaliser à chaque fois un pliage parfait, même avec les T-shirts redoutés par les machines traditionnelles. En moyenne, 1 pliage sur 100 est défectueux. Notre machine ne bloque que trois fois sur 20.000 pliages. Un monde de différence. Et nous pensons pouvoir atteindre une fiabilité de 100% une fois que nous aurons raccordé le robot et exclu l’erreur humaine.»

En développant une plieuse automatisée, Texprofin ajoute le dernier maillon à la chaîne pour que les blanchisseries industrielles puissent disposer d’une ligne entièrement automatisée. (© Beckhoff)

Beckhoff, l’épine dorsale 
Avant même de coucher les premières idées sur papier, Dabrowiecki savait quelle technologie utiliser. Une visite à la Foire de Hanovre l’a convaincue: ce sera Beckhoff ou pas. «Pour l’ouverture», résume-t-il. «En choisissant Beckhoff comme épine dorsale, on peut sélectionner le composant approprié pour chaque processus de la machine.

Grâce à TwinCAT, ces composants peuvent communiquer de manière transparente et fonctionner de manière synchrone, même avec des systèmes supérieurs. Un atout important dans les blanchisseries industrielles. Généralement, elles disposent déjà d’un logiciel pour suivre les performances de leurs lignes. Les données de nos servoplieuses peuvent y être ajoutées plug&play.»

Un démarrage en trombe 
Le premier prototype a été construit dès 2020, avec un PLC de Beckhoff. En tant que ‘nouveau venu’, Texprofin a pu faire appel à l’expertise et aux installations du fabricant de machines Matthys Group (Waregem), spécialisé dans l’industrie textile. Elle y a également trouvé refuge. «Cela nous a permis de prendre un bon départ», explique Wollants.

«La technologie devait être au point. Nous voulions passer rapidement à la pratique industrielle.» A cet égard, ce n’est pas le hardware mais le logiciel qui s’est avéré être le gros goulot d’étranglement. «Nous n’arrivions qu’à 800 pièces à l’heure au lieu des 2.400 envisagés.»

Un bond en avant 
Un écart qui a pu être comblé avec l’aide de Beckhoff. «La licence ‘scie volante’ nous a sauvé» détaille Wollants. «C’est un bloc fonctionnel préprogrammé que Beckhoff possède dans sa bibliothèque, spécifiquement pour les machines à dynamique élevée. Un logiciel simplifié, facile à implémenter, qui nous a permis d’atteindre une capacité de production de 2.200 pièces à l’heure.»

Pour Texprofin, ce fut aussi le signal pour voler de ses propres ailes et prendre en main le reste du développement depuis un entrepôt à Beveren en Flandre occidentale. «Le progrès technologique nécessite une amélioration continue, tant sur le plan mécanique que logiciel. Nous sommes les mieux placés pour nous focaliser sur ce point.» 

Le client peut suivre les images de la caméra sur son écran tactile. «Pour obtenir ce type de fonctionnalités, il faudrait sinon prévoir de l’équipement supplémentaire. Pas avec Beckhoff. C’est une technologie de pointe.» (© Beckhoff)

La robotisation change la donne 
Dix prototypes ont entretemps trouvé leur place dans des blanchisseries industrielle nationales et à l’étranger. Dabrowiecki: «Des expériences sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour un réglage fin, adapter par exemple la longueur de pliage ou visualiser les données de production d’une certaine manière. Ces entreprises sont nos ambassadeurs. Pratiquement toutes ont déjà commandé une deuxième machine.»

L’étape suivante est le placement d’un robot en début de ligne. Un obstacle que Texprofin veut franchir d’ici la fin de l’année. «La vitesse, la précision et la productivité que nous atteignons en font déjà une machine unique. Si nous parvenons à combiner cela à une introduction automatique, alors nous aurons une véritable machine révolutionnaire», lancent Dabrowiecki et Wollants.

“Parce qu’avec la plateforme de Beckhoff, tout devient plus facile” 
La blanchisserie qui travaille en trois équipes aurait amorti son investissement en un an. Les chiffes sont hallucinants. «A condition de garder la technologie abordable. Les marges dans le secteur des blanchisseries industrielles sont faibles. Voilà pourquoi c’est le bon moment. La technologie pour faire ce que nous faisons, un servomoteur pour piloter chaque pliage, une vision pour positionner la couture longitudinale …  
est devenue abordable et accessible.

Même avec une plieuse simple comme la nôtre, il faut déjà prévoir treize servomoteurs.» Un objectif est de transférer la commande du robot sur la plateforme de Beckhoff dès que Texprofin sera prêt à la production en série. «Parce que tout devient facile. Le client peut suivre les images de la caméra sur son écran tactile. Pour obtenir ce type de fonctionnalités, il faudrait sinon prévoir de l’équipement supplémentaire. Pas chez Beckhoff. Une technologie de pointe pour des machines de pointe», conclut Dabrowiecki.

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