Les émissions de méthane anthropiques en progression constante

Les activités humaines sont désormais responsables d'au moins les deux tiers des émissions mondiales de méthane (CH4), qui jouent un rôle majeur dans le réchauffement climatique, selon le Global Methane Budget 2024 publié ce 10 septembre.

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( Photo: apurvjadhav - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - D’après le LSCE (Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement ; CEA/CNRS/UVSQ), les activités humaines ont émis un record de 400 millions de tonnes métriques de méthane en 2020.

Selon le Global Methane Budget 2024, ces émissions mondiales de méthane d'origine anthropique ont augmenté de 20% au cours des deux dernières décennies.

Parmi ces sources de méthane liées aux activités humaines figurent principalement l'agriculture (élevage des ruminants et culture du riz), l'exploitation, le transport et l'utilisation d'énergies fossiles, la gestion des déchets ou encore la combustion de biomasse.

Les émissions de méthane provenant des combustibles fossiles sont désormais comparables aux émissions de méthane des vaches et autres ruminants à l’échelle mondiale, mais les émissions globales du secteur de l’agriculture et des déchets restent environ deux fois plus élevées que celles associées aux combustibles fossiles.

Une concentration dans l'atmosphère 2,6 fois plus élevée qu'à l'époque préindustrielle Pour rappel, le CH4 est le deuxième gaz à effet de serre après le CO2 jouant le rôle le plus important dans le réchauffement climatique d'origine anthropique.

Sur un horizon de 100 ans, le pouvoir de réchauffement global du méthane est considéré comme 28 fois plus important que celui du CO2.

La concentration de CH4 dans l'atmosphère s'est accélérée au cours de la dernière décennie, avec des taux de croissance plus rapides au cours des 3 dernières années (2020-2022) que lors de chaque année depuis 1986  et le début de mesures fiables.

Le méthane augmente ainsi plus rapidement en termes relatifs que tout autre gaz à effet de serre majeur et est aujourd'hui 2,6 fois plus élevé qu'à l'époque préindustrielle.