ENGINEERINGNET.BE - En mer, la déperdition d’énergie des navires de transports est multifactorielle.
Elle est notamment due à la complexité du navire et de ses matériaux, à la difficulté de prédire leur comportement sur l’eau et face aux phénomènes météorologiques, aux aléas propres au milieu marin.
A quoi il faut ajouter les incertitudes inhérentes aux futures modes de propulsions (vélique, hydrogène).
Porté par Olivier Le Maître, directeur de recherche au CNRS, membre de l’équipe PLATON commune CNRS – Inria - École polytechnique, le laboratoire commun MATritime a pour objectif de développer une modélisation holistique de l’ensemble des incertitudes (environnementales, de caractérisation, de modélisation des bâtiments), ce dès leur conception et tout au long de la vie des bateaux.
S’appuyant sur des technologies de simulation numérique avancées associant modèles physiques et statistiques, MATritime développera des approches numériques pouvant s’appliquer aux différentes étapes vers la neutralité carbone.
Ce laboratoire vise à court terme, l’optimisation de composants de navires existants; à moyen terme, la conception robuste de navires conventionnels ; et à long terme, finalement, la conception robuste de navires employant de nouveaux modes de propulsion.
En parallèle, le projet explorera également la création de jumeaux numériques de navires, intégrant des données mesurées en navigation pour une optimisation des modèles de prédiction des performances des bâtiments.
MATritime parie sur la pluridisciplinarité pour relever les défis d’une industrie maritime plus durable, plus verte et plus robuste.
Ce laboratoire commun est un projet de grande envergure au regard des enjeux contemporains de l’industrie maritime, tels que la décarbonation ou encore l'autonomisation.
