Hannover Messe 2025: La Deutsche Messe décerne son Robotics Award (3)

Le Robotics Award 2025 a été décerné lors de l’avant-première presse de la Foire de Hanovre. Ce prix prestigieux n’avait plus été attribué depuis 2019. Dr. Annika Raatz de l’Université de Leibniz, et membre du jury, a présenté les trois nominés.

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( Photo: LDS )

ENGINEERINGNET.BE - C’est l’entreprise canadienne Maple Advanced Robotics Inc (MARI) qui a raflé le premier prix avec sa solution IA permettant la programmation sans code.

La plateforme MARI AARS (Autonomous Adaptable Robot System) applique le scan 3D pour générer automatiquement la trajectoire que va suivre le robot. Du scan & go. Avec l’interface graphique intuitive, le codage ou les fichiers CAO deviennent superflus. L’entreprise vise les productions ‘hi mix, low volume’. Aucun représentant n’était là pour nous parler de la technologie mais comme le gagnant remportait un stand au salon…. Rendez-vous est pris à Hanovre.

Le second prix est allé à l’entreprise allemande Leverage Robotics et nous avons rencontré son CEO, Roman Weitschat (39). « Nous voulons simplifier les applications industrielles complexes avec des robots. » Il pense notamment aux tâches d’assemblage et à une transition fluide, ce qui demande un outillage flexible. L’entreprise a développé des jeux d’outils – les ToolCubes - pour des manipulations spécifiques que le robot peut exécuter.

« L’humain peut ‘parler’ au robot dans un langage naturel. La parole est convertie en un programme codé, que l’on peut lire à l’écran. D’autres commandes peuvent être ajoutées par glisser-déposer. On peut synchroniser des séquences successives et créer des ‘hand overs’ en couplant deux actions par une ligne. « Notre assistant IA permet de gagner 80% du temps de programmation. » La programmation intuitive devrait faciliter le reshoring. Aujourd’hui, l’entreprise travaille exclusivement avec Universal Robotics.

« Mais notre objectif est d’être indépendant des machines ou des marques », souligne Roman Weitschat, qui n’opte pas pour les cobots. « L’industrie ne veut pas de cobots, elle veut juste que le travail soit fait. Le slogan est ‘plug & produce’. Que le robot soit dans une cellule n’a pas d’importance, tant que la production tourne. Les clients pilotes sont actifs dans l’industrie manufacturière, l’assemblage, les laboratoires, etc.

L’objectif est de cibler les grands acteurs comme le secteur automobile et les sous-traitants. Fondée en 2021, Leverage Robotics est une spin-off de l’Institut für Robotik und Mechatronik allemand, qui fait partie du Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt (DLR). L’entreprise emploie cinq personnes, dont trois fondateurs, et son département R&D est à Garching près de Munich. « Nous recherchons des investisseurs pour une levée de fonds de 4 à 5 millions d’euros et passer à 30 personnes et plus cette année encore. »

« Ceci n’est pas un cobot » lance Gert-Jan Maenhout de Mantis Robotics en remportant le troisième prix, « mais un robot industriel à grande vitesse qui travaille en toute sécurité avec des personnes dès qu’on le sort de sa boîte. » Pas de clôture ni d’installation autour de la machine. Résultat : le coût de déploiement du robot est réduit de 75%. « Tous les capteurs utiles sont dans le robot. » On parle ‘d’intelligence spatiale’. Nous n’avons pas obtenu de réponse à notre question portant sur la (les) technologie(s) utilisée(s) pour la détection de proximité.

Ce pourrait être un radar. À l’approche d’une personne, le robot ralentit, s’arrête quand on le touche. En production, il peut atteindre jusqu’à 1200 prélèvements par minute. « Un cobot typique en gère 300 … »  La machine peut effectuer d’autres tâches : peinture au pistolet, automatisation,  … Le lancement de MR 1 (Mantis Robot) est prévu à la Foire de Hanovre. On s’active encore pour obtenir les derniers certificats de sécurité. Le robot bleu est construit en Asie du Sud-Est. Mantis a été fondée en 2020 en Californie.

Le co-fondateur Gerry Vannuffelen a travaillé chez Materialise et (le Japonais) Omron aux Etats-Unis. Avec le co-fondateur Pei-Jui Wang qui a travaillé chez le taiwanais Techman, il possède plusieurs brevets à son nom. En 2022, l’entreprise a obtenu un investissement auprès de l’Amazon Industrial Innovation Fund. Puis 5 millions de dollars supplémentaires fin de l’année dernière.

Depuis début mars, elle est vc du groupe taiwanais ABICO Group. Depuis 2023, le département R&D de Mantis est établi à Leuven – qui compte aussi une filiale à Taipei (Taiwan) – où une dizaine de personnes travaillent. « Nous avons développé notre propre environnement de programmation intuitif », ajoute Gert-Jan Maenhout. Il suffit de glisser-déposer les tâches sur la ligne d’exécution et le jumeau numérique se met au travail en 3D et en temps réel. Le codage classique n’est plus nécessaire. »

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