ENGINEERINGNET.BE - En radiothérapie, les LINAC délivrent de fortes doses de rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses, ce qui nécessite un étalonnage précis pour garantir l'efficacité des traitements et éviter les erreurs d'irradiation.
À l’heure actuelle, le cobalt 60 (1,3 MeV) est utilisé pour l'étalonnage, mais son énergie plus faible que celle des LINAC des hôpitaux (6 à 18 MV) nécessite des facteurs de correction, ce qui accroît les incertitudes.
Le projet LINAC@LNK vise à améliorer la précision de l'étalonnage en utilisant directement un LINAC médical, réduisant ainsi la dépendance à l'égard des facteurs de correction.
En outre, le projet encouragera la recherche en dosimétrie et les applications médicales nucléaires, comme le développement de nouveaux détecteurs de radioprotection, de techniques d'imagerie telles que la CBCT (tomographie informatisée à faisceau conique), et l'étude de traitements du cancer combinant la radiothérapie externe et les radionucléides.
L'un des objectifs du projet LINAC@LNK est de vérifier que les fûts historiques, entreposés chez Belgoprocess depuis les années 1980, respectent les critères d'acceptation des déchets (WAC) en vigueur pour le stockage en surface.
La technologie du LINAC offre une méthode innovante et non destructive pour analyser le contenu de ces fûts sans les ouvrir physiquement, ce qui améliore considérablement la sûreté opérationnelle et l'efficacité du processus.
Une avancée majeure dans le cadre du projet LINAC@LNK a été la réussite de l'étude pilote sur la caractérisation des déchets à la fin 2023.
L'objectif de cette étude était de démontrer que la technologie d'un LINAC médical peut être utilisée efficacement pour l'inspection non invasive des fûts de déchets. Les tests ont eu lieu au ZNA Jan Palfijn à Anvers, selon la disponibilité du LINAC.
En février et mars 2025, le fournisseur Varian a installé un LINAC d'occasion, provenant de l'UZ Leuven, sur le site du SCK CEN.
À partir d'avril 2025, l'équipe du projet passera à la vitesse supérieure : le LINAC sera opérationnel et les recherches gagneront en vitesse tant dans le domaine de la médecine que des déchets.
Le e LINAC sera utilisé pour générer des images détaillées en 2D et en 3D du contenu des fûts de déchets. Ces images permettent de déterminer les propriétés physiques et chimiques des déchets. Cette technologie représente une avancée majeure pour la sûreté et l'efficacité de la gestion des déchets radioactifs.