Production à proximité du client

Le monde est un village, c'est le message véhiculé par la mondialisation. Les entreprises peuvent faire des affaires globalement. Mais ce que la pandémie de la Covid-19 a démontré, c'est que le monde n'était pas aussi petit que nous le pensions.

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( Photo: Yitch )

ENGINEERINGNET.BE - Les chaînes d'approvisionnement sont soudainement sous pression, les délais de livraison s'allongent. Il y a donc certainement de la place pour une économie de production locale, à condition de s'informatiser et de se digitaliser intelligemment. Une situation parfaite pour Yitch qui aide les entreprises à devenir compétitives de manière durable. Les restrictions imposées par les gouvernements du monde entier pour lutter contre la pandémie du coronavirus disparaissent progressivement. Comme un brouillard qui se dissipe à nouveau. En effet, en raison de l'incertitude régnante, de nombreuses entreprises n'ont pas été en mesure de se faire une idée précise de ce à quoi devrait ressembler leur avenir. Retour au « business as usual » ? Pas si cela devrait dépendre de Yitch. Werner Fransen, Co-PDG : « Nous devons tous recommencer à penser plus localement. Implanter sa production dans des pays à bas salaires, allongeant à outrance la chaîne logistique, s'est avéré ne pas être l'option la plus intelligente ces derniers mois. Pourquoi sommes-nous si dépendants de l'Asie pour l'électronique ? Ne peut-elle pas être manufacturée qualitativement chez nous ? Nous avons tous vu et vécu à nos dépends ce que le coronavirus et un naufrage de navire dans le canal de Suez ont causé. Mais à part ça, il nous suffit de penser aux générations futures. Il vaudrait sûrement mieux offrir à nos enfants des emplois attrayants chez nous plutôt que de leur passer la facture pour toutes ces émissions de CO2 ? Car ici aussi, la production peut être compétitive. »

Partenaire stratégique
Cependant, les défis ne sont pas tristes dans nos contrées : pour beaucoup, la pénurie de personnel qualifié semble être le principal frein à la croissance. Automatisation et digitalisation donc, mais qui peuvent aussi donner des cheveux gris aux chefs d'entreprise. En effet, quels choix technologiques faire pour préserver durablement sa compétitivité ? Une chatte n'y retrouverait pas ses petits. ‘Enter Yitch’. « Ne nous considérez pas comme une simple entreprise d'automatisation qui assiste les clients en programmation d'automates. Pour nous, le PLC et toute la technologie périphérique à l'automatisation n'est qu'un moyen d’accéder à un niveau supérieur. La technologie doit être traduite en un business case concret, aux avantages probants. En d'autres termes, nous voulons devenir un partenaire stratégique et réfléchir conjointement avec les chefs d'entreprise pour concrétiser leur projet d'avenir. L'accent sera vraisemblablement différent pour chaque entreprise. C'est pourquoi nous disposons d'une équipe multidisciplinaire. Elle sera d'ici la fin de l'année forte de 100 M/F/X. Elle est toujours composée en fonction des besoins du client, afin que nous puissions toujours intervenir en connaissance de cause », explique le co-PDG Wim Van Soom.

S'approprier l'Industrie 4.0
L'approche de Yitch repose sur quatre piliers : consultancy, projects, staffing & continuity. Il existe une solution à chaque problème et cela commence généralement par un entretien de qualité. Van Soom : « L'automatisation et la digitalisation ont pris de l'ampleur en raison du coronavirus. Les entreprises se rendent compte que sans elles, elles ne pourront peut-être pas survivre à la prochaine crise. Grâce à la technologie, une production de qualité supérieure peut rester abordable. Par conséquent, au plus vite nous sommes consultés, au mieux nous pourrons élaborer un plan d'action pour analyser comment une entreprise peut s'approprier l'Industrie 4.0. Qu'est-ce que cela peut signifier ici ? Quels problèmes peuvent-ils être concrètement solutionnés ? Et quels sont les prérequis ? Nous voulons impliquer un large public, de l'opérateur au PDG. Automatisation signifie aussi partenariat : pour faire correspondre les connaissances à tous les niveaux avec l'offre technologique disponible aujourd'hui. » De la proposition de concepts à l'élaboration de solutions. En effet, ces réponses se retrouvent ensuite dans les projets d'automatisation et de digitalisation que Yitch réalise pour ses clients.

Automatisation signifie aussi partenariat : pour faire correspondre les connaissances à tous les niveaux avec l'offre technologique disponible aujourd'hui. (Photo Yitch)

Ingénieur recherché ?
Dans les années à venir, vu le vieillissement de la population, une bonne partie des connaissances de l'industrie s'évanouira. Le nouveau nom et l'image de marque qui l'accompagne devraient mettre Yitch sous les feux des projecteurs en tant qu'employeur de premier plan. Non seulement pour eux-mêmes, car les ambitions de croissance brûlent chez les deux co-PDG, mais surtout pour les clients. « Notre troisième pilier, le ‘staffing’, était le plus malmené lors de la pandémie du coronavirus. Dans les années à venir, de nombreux techniciens prendront leur retraite dans les entreprises. Nous voulons aider à combler le vide qu'ils laissent derrière eux », déclare Fransen. Comment ? « En misant d'abord sur le partage des connaissances. Grâce à notre approche avec des équipes multidisciplinaires, les employés apprennent aussi beaucoup les uns des autres. En outre, ils sont actifs dans divers secteurs, ce qui peut conduire à des pollinisations croisées, à des manières de considérer différemment des habitudes bien ancrées. » L'ajout le plus récent à l'ensemble des services a été baptisé ‘continuity’. « Les entreprises de production recherchent les bons profils qui, en cas de panne, sont capables de diagnostiquer rapidement et de fournir une solution. Réactif, mais aussi proactif. Dans cet esprit, nous conseillons les entreprises en fonction de ce que nous observons opérationnellement sur la base de données provenant de diverses sources. Des éléments que nous pouvons ensuite inclure dans nos services conseils et ainsi la boucle est bouclée. Nous voulons être un ‘sparring-partner’ pour nos clients. »

Les bases avant tout
La manière dont Yitch veut assister les entreprises est claire. Mais comment la société peut-elle contribuer exactement a rendre à nouveau compétitive la production locale. « Avant de se lancer dans l'Industrie 4.0, les fondations du site de production doivent d'abord être bien en place. Certains fondamentaux sont requis pour pouvoir digitaliser, à commencer par la connectivité. Afin de commander efficacement les machines, les vannes, les pompes ... et de collecter les données de ces équipements, ces derniers doivent d'abord être connectés à d'autres systèmes de manière cyber-sécurisée. Il doit d'abord y avoir une couche sécurisée et connectée », stipule Van Soom. La deuxième pièce du puzzle est l'automatisation. « C'est une pièce qui diffère selon l'interlocuteur. Nous comptons dans nos rangs des experts en PLC, DCS, IHM … qui comprennent ce dont le client a besoin pour optimiser ses process, mais aussi ce que requiert l'opérateur. En effet, il doit être capable de faire les ajustements requis ; l'interface entre l'homme et la machine est donc d'importance majeure. » Ce n'est que lorsque cette fondation est en place que la pièce du puzzle de la digitalisation peut être posée. « Cette dernière consiste à fournir les bonnes informations au bon niveau sur la base de toutes les données disponibles. Actuellement, un ordre de fabrication peut être suivi tout au long de la production de manière entièrement digitale ; depuis le stockage à la bonne location en entrepôt des matières premières jusqu'à même la prévention des temps d'arrêt imprévus. Pas au cours d’un seul ‘big bang’, mais élaboré progressivement. Il faut agir pas-à-pas. Pour parler digital, il faut qu'il y ait suffisamment de maturité et elle doit croître », ajoute Fransen.

Toujours à partir de la production
Pour y arriver, Yitch travaille toujours de l'intérieur vers l'extérieur. « Nous sommes nous-mêmes actifs en environnements de production depuis plus de 25 ans. Notre équipe cumule 450 ans d'expérience professionnelle. Yitch a déjà plus de 2.500 projets à son actif », comme le stipule Van Soom en clignant de l'œil. « Le point de départ est vraiment le monde de l'OT (technologie opérationnelle). Cela est nécessaire pour comprendre les besoins des clients, être proche, réfléchir conjointement … De plus, nous maintenons une agilité et une large expérience pour différents systèmes et secteurs. Nous sélectionnons les compétences idoines pour chaque projet en fonction des exigences, tant sur le plan humain que technologique. Il est également important de souligner que nous ne sommes mariés à personne. Nous disposons cependant de certaines certifications qui prouvent que nous pouvons garantir la qualité, mais nous pouvons toujours choisir librement entre les technologies pour aider le client de manière optimale. » Les experts de Yitch prennent eux-mêmes le pouls de tout ce qui évolue sur le plan technologique. Ces connaissances sont ensuite répercutées sur un groupe plus large d'ingénieurs. Nous travaillons par exemple également en coopération avec les Hautes écoles et les universités. « Les thèses de bacheliers et de masters ont souvent une vision très innovante en leur sein. Il est enrichissant d'incorporer ces nouvelles manières de penser dans l'entreprise et ensuite d'être le promoteur de l'interaction qui naît du contact avec des ingénieurs chevronnés », ajoute Fransen.

Du potentiel en excès
D'ici cinq ans, les co-PDG souhaitent voir le chiffre d'affaires de 10 millions d'euros se multiplier par trois. Mais ce n'est pas le but en soi. « Si de nouvelles sociétés de production sont actives dans la région ou si des sociétés reviennent de pays à bas salaires parce qu'elles peuvent produire ici de manière durable et compétitive, alors notre mission aura été couronnée de succès. En Belgique, nous ne faisons pas assez pour stimuler l'industrie manufacturière. Le pays regorge d'entrepôts à faible valeur ajoutée. Les entrepreneurs qui veulent produire eux-mêmes n'ont pas toujours les incitants requis pour concrétiser leurs idées. Pourtant, la création d'emplois est le moyen de perpétuer notre prospérité. Si nous, en tant que partenaire stratégique, pouvons aider à soutenir les sociétés de production, à avoir plus de femmes aux postes techniques, à réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère … nous serons très heureux », concluent-ils.
www.yitch.eu

Cadre: Qui sont Werner Fransen et Wim Van Soom ?
Les carrières de Werner Fransen et Wim Van Soom présentent de nombreuses similitudes. Tous deux ont obtenu un master en ingénierie à la KU Leuven Faculty of Engineering Technology - Campus De Nayer. Ils débutaient au début des années 2000 chez Reditech en tant qu'ingénieurs en automatisation. « Nous avons tous les deux toujours été des grands manuels. Être féru de technologie, c'est de cela qu'il s'agit », résume Van Soom. Engagés dans des projets au national et à l'international, ils décidaient de devenir partenaire en 2006 et de prendre eux-mêmes les choses en main. Le début d'un pôle de croissance. Le personnel passait de 12 à 85 employés, répartis sur trois sites à Bornem, Genk et Breda. Lorsque les fondateurs d'origine quittaient Reditech en 2016, il était temps de passer à l'étape suivante : tracer sa propre voie. Le point culminant provisoire était atteint début 2021 : un nouveau nom de société qui décrit mieux l'activité, Yitch. « Nous voulions créer de la clarté, apporter notre propre vision. Le nouveau nom se concentre donc moins sur l'ingénierie. Il interprète notre passion (‘itch’ ou démangeaison) de la technologie pour connecter les gens, nos clients et nos employés (le Y de ‘you’) », explique Fransen. « Cela explique pourquoi nous faisons ce que nous faisons. »