Identification d'un gêne responsable de l'épuisement des globules blancs

Des scientifiques soutenus par le Fonds national suisse (FNS) viennent de trouver qu’un gène est responsable de l’épuisement des lymphocytes T. Une piste pour des immunothérapies plus efficaces.

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( Photo: Fonds National Suisse )

ENGINEERINGNET.BE - Qui veut lutter efficacement contre une tumeur ménage ses globules blancs.

Plus précisément ses lymphocytes T - un type de globules blancs impliqué dans la réponse immunitaire aux cellules cancéreuses - puisqu’ils sont sujets à l’épuisement.

Des scientifiques du département de biomédecine à l’Université de Bâle et à l’Hôpital universitaire de Bâle viennent justement d’identifier un gène qu’ils considèrent comme impliqué dans cet épuisement.

Le problème de l’épuisement des lymphocytes T est connu. En raison de l’exposition chronique aux tumeurs, les lymphocytes T tombent au bout d’un moment dans une sorte d’état d’épuisement et deviennent moins efficaces: ils continuent à reconnaître les cellules tumorales mais produisent moins de substances permettant de les éliminer.

Cela compromet l’efficacité des immunothérapies qui sont justement basées sur la stimulation des propres défenses immunitaires contre les cellules cancéreuses.

L’équipe de recherche a donc souhaité mieux comprendre par quels mécanismes les cellules T s’épuisent. Pour ce faire, elle a développé un modèle à base de tumeurs humaines et généré des lymphocytes épuisés très similaires à ceux qui se trouvent dans les tumeurs de patients.

Elle a ensuite testé une grande quantité de gènes en les inactivant tour à tour avec l’outil CRISPR-Cas9. Ceci lui a permis d’identifier un gène qui régule le phénomène d’épuisement.

Lorsque ce gène, appelé SNX9, est inactivé, les lymphocytes T restent fonctionnels même en présence prolongée d’une tumeur cancéreuse.

Cette découverte est prometteuse, mais les pistes thérapeutiques doivent maintenant être testées cliniquement afin de vérifier si l’absence du gène peut entraîner des effets secondaires négatifs.