ENGINEERINGNET.BE - Alors que l'industrie européenne souffre des crises successives, l'Union européenne souhaite respecter ses engagements climatiques, tout en préservant les emplois et en conservant les chaînes de production sur son territoire.
Il faut pour cela lutter contre la fuite de carbone, soit le déplacement des industries émettrices de gaz à effet de serre en dehors de l'UE pour éviter des normes plus strictes. Ce qui entraîne une augmentation des importations de l’UE et donc des émissions issues de ces importations ; ce qui au final sape les efforts de l’UE en en matière de climat.
Pour pallier à cela, l’UE a décidé d’adopter un mécanisme européen d’ajustement des émissions de carbone aux frontières, qui appliquerait un prix du carbone aux importations de certains biens en provenance de l'extérieur de l'Union.
En clair, si les produits proviennent de pays dont les règles sont moins ambitieuses que l'UE, le prélèvement est appliqué, garantissant que les importations ne sont pas moins chères que le produit équivalent de l'UE.
Après un accord provisoire avec les pays de l'UE en décembre 2023, le Parlement a adopté les règles du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières en avril 2023.
Il couvrira les biens des industries à forte intensité énergétique (fer, acier, ciment, aluminium, engrais, hydrogène, etc). Il devrait initialement s'appliquer aux émissions directes mais, à l'avenir, il s'appliquera également aux émissions indirectes.
Ce sont les importateurs qui devront payer toute différence entre le prix du carbone payé dans le pays de production et le prix des quotas de carbone SEQE-UE.
La période d’introduction de la mesure se situe entre 2026 et 2034.