ENGINEERINGNET.BE - Pour y faire face, pas de baguette magique: il faut mener des politiques ambitieuses de réindustrialisation stratégique avec l’ambition de porter à maturité de jeunes pousses à l’échelon industriel.
Premier écosystème numérique européen, la France tire aujourd’hui son épingle du jeu grâce à l’high tech, avec environ 10 % de startups à vocation industrielle parmi les 15 000 entreprises du secteur hexagonal.
Mais ces startups de la tech sont confrontées à un défi majeur. Pour réussir leur pari à l’assaut de l’industrie, elles doivent construire un langage commun avec les industriels et franchir le cap de l’expérimentation et de l’innovation pour évoluer vers une logique d’industrialisation.
Ce nouvel élan mêlant innovation et ambition industrielle concerne une grande diversité de secteurs, jusqu’à celui de l’alimentation.
La reconstruction d’un langage commun entre jeunes pousses et industriels a permis des partenariats économiquement compétitifs.
Ces partenariats répondent également à des enjeux stratégiques pour le continent européen en allant au-delà du seul horizon de réindustrialisation.
Les impératifs écologiques d’électrification des usages, qui concernent notamment le secteur automobile, se sont en effet heurtés de plein fouet -lors de la crise Covid et de la guerre en Ukraine- à la dépendance européenne envers certains marchés étrangers.
Dès lors, comment par exemple faire rouler l’Europe en voiture électrique sans production locale en capacité de garantir notre souveraineté industrielle?
Bref, la reconstruction progressive de l’appareil industriel prendra du temps.
